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Google paie les éditeurs à 5 chiffres, envisagerait-il de financer la fin du journalisme ?

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Goldman Sachs, PDG de a mené son enquête et selon lui, le remplacement des rédacteurs humains par l’IA n’est pas forcément rentable. Quoi qu’il en soit, certains métiers dans celui de journaliste et de rédaction sont aujourd’hui les plus touchés par les risques de disparition. Aux dernières nouvelles justement, il semblerait que finance la fin du journalisme en payant des éditeurs pour publier des articles générés par .

Adweek de son côté, vient de publier un rapport sur l’éventualité que Mountain View paie des éditeurs dans le but d’expérimenter un outil de rédaction d’articles de presse grâce à l’intelligence artificielle. Il s’agirait en effet d’une plateforme de génération de contenu qui entre dans le cadre du projet Google News Initiative datant de 2018. Suite à l’annonce du programme, au mois d’octobre, un appel aux candidatures a été lancé et le démarrage du programme a eu lieu ce mois-ci.

La proposition à 5 chiffres de Google qui va mettre fin au journalisme

En 2023, Google a lancé Genesis, un outil de génération de textes alimenté par intelligence artificielle. Il s’agit d’un outil qui, officiellement, n’a pas pour objectif de remplacer les éditeurs, mais plutôt de les assister dans leur travail. Mais en réalité, certains rédacteurs utilisent déjà l’IA pour créer leur contenu, bien que les résultats soient moins convaincants.

De son côté, Google mise sur sa plateforme pour proposer aux éditeurs une rémunération à 5 chiffres contre la publication de 3 articles par jour, une campagne marketing mensuelle, et une lettre d’information par semaine. Soit un paiement qui varie entre 10 000 et 999 999 € sur 12 mois.

Concrètement, cet outil va en premier lieu collecter les données depuis des sites web qu’une équipe de rédaction sélectionne au préalable. Il va ensuite synthétiser les contenus avant qu’un rédacteur humain ne choisisse les passages à transformer en article.

La plateforme utilise ensuite un code couleur pour indiquer le niveau de transformation ou de paraphrase du texte. Et le rédacteur quant à lui, va tout simplement passer à la vérification de l’article final avant qu’il ne soit publié.

À ce stade, il n’y a aucune vérification de la source. Cela ne respecte donc pas l’éthique et la déontologie du métier de journaliste. Niveau référencement, cette approche ne respecte pas les règles SEO. Quitte à dire qu’on ne peut pas parler de journalisme ni de rédaction, mais plutôt de bafouillage du droit d’auteur et de pillage numérique.

Non-respect du droit d’auteur ? Google creuse sa propre tombe

Quoi qu’il en soit, Google n’a pas tardé à se justifier. « Nous nous sommes mis en partenariat avec les éditeurs de presse et notre objectif est d‘identifier les plus modestes d’entre eux pour leur proposer un outil de soutien dans leur travail. Je conteste toutes spéculations sur l’utilisation de notre plateforme pour la publication des œuvres d’autres journalistes », a déclaré le porte-parole de Google.

Il ajoute que l’objectif de cet outil n’est autre que d’aider les petits éditeurs à créer du contenu de haute qualité. Mais aussi de leur mener à bien leur travail en se basant sur des données factuelles qui proviennent de sources publiques. « À vrai dire, nous n’espérons pas remplacer les journalistes que ce soit dans la rédaction, la création ou la vérification des sources », a-t-il réitéré.

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Jason Kint, PDG de Digital Content Next est d’avis qu’affirmer que l’on vole le travail des autres journalistes est difficile à admettre. Selon lui, il s’agit d’une approche qui va à l’encontre de l’essence même du métier.

Alors, qui croire ? Faut-il donner raison à Kint ou croire Google sur parole ? Difficile de répondre à la question  parce que les deux parties ont une vision assez idéaliste de la rédaction. Il y a néanmoins un fait que personne, ni Google DeepMind, ni ne peut nier, c’est que l’IA ne pourra jamais remplacer un rédacteur humain. Quelle que soit l’évolution de l’intelligence artificielle, elle n’aura jamais cette capacité de créer un contenu inédit.

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