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Spinoza : lorsque l’IA se met au service des journalistes !

Journaliste présentant l'IA pour ses confrères journalistes.

Comment l’IA peut être mis au service des journalistes grâce au projet Spinoza ? Quels sont les avantages de ce projet dans l’amélioration des pratiques journalistiques ? Est-ce que l’intégration de l’IA dans le journalisme est une bonne ou une mauvaise chose ? Essayons d’y voir un peu plus clair dans ce qui suit !

Est-ce que l’utilisation de l’IA dans le secteur du journalisme est une bonne ou une mauvaise chose ? Cette question a causé le débat depuis l’avènement de l’IA générative à l’instar de ChatGPT, Gemini ou encore Claude. Il faut se l’avouer que depuis l’introduction de l’IA  dans notre monde, il existe deux écoles de création de contenus. Celle qui prône l’usage de l’IA dans les travaux de recherche et conso, et celle qui jugent son adoption comme un sacrilège au métier du journalisme.

Malgré cette réticence, l’ONG Reporters Sans Frontières, en partenariat avec l’Alliance de la Presse d’Information Générale, a décidé de lancer Spinoza. Ce projet consiste en effet à doter les journalistes d’outil éthique basés sur l’intelligence artificielle. En quoi consiste exactement ce projet ? Quels sont les avantages relatifs à son adoption dans le milieu journalistique ? Comme il arrive à contourner les problèmes liés au droit d’auteur ? Essayons d’en connaître davantage dans ce qui suit !

Le projet Spinoza : est-ce que l’IA va remplacer le métier des journalistes ?

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Le projet Spinoza est un projet qui vise à doter les journalistes d’un outil basé sur l’IA générative. Développé par des journalistes pour les journalistes, cet outil comprend les difficultés liées à la recherche des informations pour créer des contenus éditoriaux fiables. Cela est d’autant plus vrai en ce qui concerne les informations liées  au changement environnemental.

Spinoza permet donc d’analyser les articles de presse, les données techniques, les articles juridiques et scientifiques en rapport avec le climat. Il arrive également à synthétiser en un temps record des documents complexes.

Contrairement aux autres modèles d’IA générative disponibles actuellement, il est programmé à citer les sources qu’il a utilisées dans ses synthèses. L’utilisateur pourra par la suite vérifier la fiabilité des informations afin de garantir une certaine transparence auprès des lecteurs et des auditeurs.

Comment fonctionne cet outil d’IA dédié aux journalistes ?

Le Reporters sans Frontières et l’Alliance de la presse d’information générale ont utilisé cinq bases de données sélectionnées dans le plus grand soin pour faire fonctionner Spinoza. Ces bases de données traitent exclusivement les documents liés au changement climatique, et elles ont été choisies pour leur pertinence.

Cela concerne entre autres les rapports du GIEC et de l’IPBES qui traitent les données scientifiques sur le changement climatique. Sans oublier les textes juridiques et les documents en provenance d’organismes publics français pour les informations officielles. Nous pouvons également retrouver des articles de presse en provenance de journaux régionaux et nationaux français, ainsi que des contenus de l’AFP pour garantir la véracité des informations que l’IA utilise.

Afin de choisir les sources, Spinoza va se servir d’un algorithme génératif pour déterminer la fiabilité des informations et les reconstituer. Les journalistes pourront ainsi avoir à leur disposition des informations de qualité pour mener à bien leur travail de documentation et de rédaction.

Quels sont les avantages que les journalistes puissent tirer de cet IA ?

Une main robotique remplaçant les journalistes dans le projet IA Spinoza.

Si on regarde de très près, le projet Spinoza offre de nombreux avantages. En effet, cet outil d’IA permet de renforcer l’autonomie des journalistes en mettant à leur disposition un outil technologique avancée. Ils ont un total contrôle sur cet outil de production, et cela dans un paysage technologique de plus en plus complexes.

Comme l’outil arrive à synthétiser en un temps record des documents complexes et énormes, il facilite l’accès aux informations indispensables pour les travaux journalistiques. Les journalistes en charge d’écrire des articles détaillés concernant le changement climatique n’auront plus besoin de passer des heures à étudier une tonne de documents. Spinoza se charge de le faire à leur place afin qu’ils puissent obtenir les informations pertinentes en fonction du sujet à traiter.

Il faut aussi noter que Spinoza est développé en open source, ce qui permet de garantir sa fiabilité et son respect de l’éthique. Un point qui divise ceux qui prônent l’utilisation de l’IA et ceux qui restent fidèles aux méthodes traditionnnelles.

Contrairement aux idées reçues donc, Spinoza respecte les propriétés intellectuelles des médias pour une IA de confiance. Il offre la liberté à chaque chaîne de télévision, de radio et de presse écrite à développer leur propre outil pour une information fiable et sécurisée.   

Quels sont les limites et les enjeux de l’implémentation du projet Spinoza dans le journalisme ?

Malgré les différents avantages que nous avons présentés ci-dessous, il faut aussi noter que Spinoza rencontre certaines limites et doit relever certains défis majeurs. Cet outil d’IA a été conçu pour traiter les informations liées au changement climatique et la transition écologique, ce qui limite son utilité. Du coup, si vous êtes un journaliste sportif, économique ou politique, vous ne pourrez pas l’utiliser.

Il faut aussi reconnaître que la qualité de réponse de cet outil dépendra des bases de données intégrées dans son système. Ce qui fait que, si vous lui posez une question mais que les rapports scientifiques, les textes législatifs et les articles de presse qui traitent cette question sont biaisés ou incomplets, vous risquerez de vous retrouver avec une information approximative, voire même erronée.  

En s’appuyant davantage sur les synthèses que Spinoza délivre, les journalistes peuvent être tentés de mettre de côté leur analyse critique. Et le pire dans tout cela c’est que beaucoup risqueraient de ne plus vérifier les informations mises à leur disposition. Une confiance totale et aveugle envers cet outil d’IA pourrait s’installer, risquant de mettre de côté l’éthique journalistique…

Malgré que cet outil d’IA ait été conçu pour respecter certaines règles déontologiques, la question concernant la propriété intellectuelle et la transparence des sources utilisées reste toujours en suspens. De même, l’outil peut rencontrer des difficultés à interpréter les nuances ou encore les contextes spécifiques des sources qu’il va utiliser. Ces limites nous montrent que malgré l’avancée prometteuse de Spinoza, il reste un outil complémentaire dans le travail des journalistes.

Comment Spinoza pourrait évoluer sur l’avenir ?

Comme l’IA éthique et fiable est aujourd’hui au cœur de toutes les discussions, le projet Spinoza semble répondre à ce besoin. En combinant les compétences éditoriales des journalistes avec la puissance des LLM pour analyser de vastes volumes de données, cet outil offrira aux journalistes une autre manière de travailler.

Spinoza ne va pas seulement améliorer la production journalistique mais aussi la qualité des informations publiées aussi bien dans la presse écrite qu’à la télévision. On espère qu’il va s’élargir et traiter d’autres sujets afin de répondre aux besoins des journalistes.

Ce qu’il faut retenir de cette IA pour les travaux journalistiques !

Le projet Spinoza incarne l’ambition d’intégrer l’IA dans le journalisme de manière éthique et responsable. En offrant aux journalistes un outil capable de synthétiser des informations fiables Spinoza demeure un véritable atout. Qui plus est, il peut assister les journalistes dans leurs recherches.

Cette IA semble répondre à cette nécessité d’adapter la profession aux nouvelles technologies. Si vous vous questionnez sur l’éthique, elle n’enlève en aucun cas les valeurs fondamentales du métier de journalisme.

Il faut toutefois se rappeler que Spinoza ne pourra pas remplacer le travail d’investigation et de vérification des journalistes. Ses limites nous rappellent que l’IA doit rester un outil complémentaire et non un substitut. Reste à savoir si les journalistes seront capables de l’utiliser avec discernement…

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