Les chatbots d’IA générative promettent de révolutionner les entreprises en économisant du temps et de l’argent. Cependant, ils doivent encore apprendre à admettre leurs limites. Vik Singh, vice-président de Microsoft, souligne la nécessité pour ces outils d’IA de reconnaître leurs failles pour offrir un meilleur service.
Les outils d’IA générative, comme ChatGPT, se multiplient depuis l’année dernière. Microsoft, Google et d’autres géants du secteur développent ces technologies pour produire des contenus à la demande.
Les entreprises espèrent ainsi gagner en efficacité et économiser à la fois du temps et des ressources financières. Selon Vik Singh, ces modèles doivent encore apprendre à admettre leurs limites. Un chatbot capable de dire « Je ne sais pas » pourrait éviter des erreurs coûteuses et améliorer la fiabilité des systèmes d’IA.
Le défi des hallucinations des IA
Malgré leurs progrès, les modèles d’IA générative souffrent d’un problème majeur qui est celui des hallucinations. Ces erreurs surviennent lorsqu’un modèle invente des réponses au lieu de reconnaître son incapacité à fournir une information correcte.
Pour les entreprises, ces erreurs peuvent avoir des conséquences coûteuses. Singh souligne que ses clients professionnels, notamment ceux qui utilisent Copilot de Microsoft, ne peuvent pas se permettre ces dérives. Des efforts sont en cours pour permettre aux modèles d’IA de demander de l’aide quand ils atteignent leurs limites.
Même imparfaits, ces outils d’IA présentent des avantages financiers non négligeables. Chez un client de Microsoft, chaque requête client traitée par un humain coûte environ 8 dollars. En automatisant une partie de ce processus, les entreprises réduisent ces coûts tout en offrant une réponse plus rapide aux clients. Ces économies témoignent du potentiel des outils d’IA pour améliorer la productivité et les performances financières des entreprises.
Intégration et autonomie des assistants IA
Microsoft investit massivement pour intégrer Copilot directement dans ses logiciels et augmenter son autonomie. L’objectif est de permettre à ces assistants IA de gérer de manière proactive certaines tâches, comme le suivi des interactions avec les clients. Singh illustre cette vision en imaginant un commercial dont l’IA suggère des actions de suivi ou envoie automatiquement des e-mails. Cette approche vise à libérer les employés des tâches répétitives.
Singh reconnaît que le développement des chatbots et de l’IA générative n’en est qu’à ses débuts. Pour l’instant, les applications se concentrent principalement sur l’amélioration de la productivité. Cependant, ces avancées pourraient avoir un impact plus large, au-delà des gains immédiats. Singh espère que l’IA pourra un jour s’attaquer à des défis plus complexes, comme le réchauffement climatique. Mais il admet que pour l’instant, l’objectif principal reste de soulager l’humanité des tâches routinières.
La question des emplois menacés par l’IA
L’essor des technologies d’IA soulève des préoccupations quant à la réduction des emplois. Certains dirigeants prédisent que l’IA générative pourrait remplacer des secteurs entiers, comme les centres d’appels.
Pourtant, Singh et d’autres acteurs de la Silicon Valley espèrent que l’IA créera aussi de nouvelles opportunités. Il évoque son expérience chez Yahoo en 2008, où l’IA avait permis d’optimiser la sélection des articles pour la page d’accueil. Cette automatisation avait finalement conduit à l’embauche de nouveaux rédacteurs, ce qui démontre que l’IA peut aussi générer de l’emploi.
Pour Singh, la clé du succès réside dans la capacité des modèles d’IA à admettre leurs limites. Il estime qu’un modèle plus humble, capable de demander de l’aide quand nécessaire, ne perdrait rien en efficacité. Bien au contraire, cela pourrait renforcer la confiance des utilisateurs et éviter les dérives coûteuses des modèles actuels. À long terme, Microsoft et d’autres acteurs du secteur continuent de travailler sur des améliorations qui rendront ces technologies plus fiables et plus autonomes.
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