APOLLO peut prédire avec précision la consommation d’énergie d’un processeur beaucoup plus rapidement.
En termes d’informatique ou d’intelligence artificielle, les charges de travail sur les processeurs consomment généralement beaucoup d’énergie. Cette consommation doit constamment être surveillée pour ne pas surchauffer le processeur ou causer des dysfonctionnements. Des ingénieurs ont développé une nouvelle méthode de surveillance et de prédiction basée sur l’IA qui s’applique à tout type de processeurs.
Garder un œil sur la consommation d’énergie grâce à APOLLO
Cet outil est le fruit des travaux de recherche d’ingénieurs en informatique de l’université de Duke. Il s’agit d’un algorithme d’IA, appelé APOLLO, qui permet de prédire avec précision la consommation d’énergie d’un processeur.
L’approche traditionnelle consiste à ajouter des circuits supplémentaires au processeur pour l’évaluer. Cette nouvelle méthode s’intègre directement au processeur et fonctionne en arrière-plan. Les chercheurs l’ont déjà validé sur de véritables processeurs.
À l’aide de l‘intelligence artificielle, APOLLO sélectionne 100 signaux relatifs à la consommation d’énergie sur le processeur. À partir de ces signaux, il construit un modèle électrique qui lui permet de prédire les performances de la puce en temps réel.
L’importance de la recherche
Pour prendre en charge les charges de travail d’IA, les processeurs effectuent environ 3 trillions de cycles de calcul par seconde. Une telle puissance requiert une grande quantité d’énergie. Cependant, cette consommation nécessite une surveillance permanente afin d’éviter que la puce ne surchauffe. Par ailleurs, l’instabilité de l’alimentation peut également entraîner des dommages internes pouvant affecter les performances du processeur.
APOLLO peut donc prédire les variations de consommation d’énergie d’un processeur. En termes de capacité, il peut effectuer une prédiction plus d’un trillion de fois par seconde. Cela permet avant tout de stabiliser l’alimentation pour protéger le matériel. En outre, cette nouvelle technique pourrait également être utilisée pour la conception de nouvelles puces. De plus, les chercheurs affirment que son intégration au cœur du processeur peut se faire à un moindre coût énergétique. Effectivement, l’algorithme n’utilise qu’une faible puissance de calcul.
D’autre part, il peut être implémenté dans tous les types de processeurs. Néanmoins, les chercheurs devront procéder à des tests supplémentaires pour évaluer les capacités d’APOLLO sur différentes plateformes avant de le commercialiser.
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