En début d’été, Anthropic, la société derrière Claude 3.5, a annoncé une nouvelle fonctionnalité IA appelée Artefacts. Il s’agit d’une fonctionnalité qui offre aux utilisateurs de LLM la possibilité d’ouvrir une fenêtre adjacente à leur fenêtre de discussion avec Claude. Et c’est à partir de cet espace qu’ils peuvent exécuter des fragments de code ou des programmes entiers que le LLM a générés.
Depuis son lancement, la fonction Artefacts a été salué comme une innovation majeure dans le domaine de l’IA.
Elle permet d’ailleurs de créer un jeu ou un visuel interactif qui peut s’exécuter en même temps que le chatbot.
La version mobile d’Artefacts est désormais disponible
Comme l’a indiqué Anthropic dans un article de blog, l’activation d’Artefacts se fait manuellement depuis le coin inférieur gauche de l’écran. Sauf que la fonctionnalité n’était à cette époque disponible que pour les abonnés payants.
Aujourd’hui, Anthropic affirme qu’Artefacts est disponible à tous ceux qui disposent d’un abonnement Free, Team et Pro.
Plus intéressant encore, la fonctionnalité Artefacts vient d’arriver en version mobile pour les appareils iOS et Android.
« Nous venons de lancer Artefacts et personnellement, j’ai passé toute ma journée à créer jeux simples avec Claude », a déclaré Alex Albert, la personne en charge des relations développeurs chez Anthropic, sur X.
Accès au partage et modifications : quoi de neuf pour les abonnés Free et Pro ?
Pour rappel, Anthropic a aussi ajouté une fonction de partage et de modifications des créations. Cela afin que chaque utilisateur puisse s’inspirer à partir des contributions des autres abonnés.
Sans compter que d’après les déclarations de l’entreprise, l’option ne sera accessible qu’aux abonnés Free et Pro.
Par ailleurs, pour les clients ayant souscrit à l’offre Team, le partage des créations se limite à l’environnement du projet. C’est ainsi qu’Anthropic espère garantir une collaboration interne sécurisée.
Anthropic a conçu cette fonctionnalité dans l’espoir d’optimiser les processus de travail et d’accroître l’efficacité de son chatbot.
Son objectif est alors de faciliter la coopération entre les membres d’une équipe et de permettre une évolution collective des projets dans un cadre sûr et ouvert en ligne.
La stratégie gagnante que Claude a adoptée
Tandis que la majorité des entreprises, dont OpenAI, Meta et Google se focalisent sur l’augmentation de la puissance de leur modèle, Anthropic a mis l’accent sur l’ergonomie et la réinvention de son interface.
C’est une approche qui nous rappelle la stratégie que Nintendo a adoptée dans l’industrie du jeu vidéo.
L’entreprise nippone propose souvent des consoles moins performantes techniquement que la Xbox de Microsoft et la PlayStation de Sony.
Mais étonnamment, elle parvient toujours à séduire les joueurs grâce à des interfaces innovantes. Et sa stratégie s’est révélée fructueuse à maintes reprises.
Anthropic, de son côté, a conçu Artefacts comme un outil flexible, destiné à des équipes issues de divers domaines, dans le but d’accélérer la production de livrables de qualité.
La plateforme est aujourd’hui capable de générer une variété de contenus, allant des snippets de code aux organigrammes, en passant par des graphiques vectoriels, des sites web et des tableaux de bord interactifs.
Un outil polyvalent pour développeurs, designers, marketeurs et commerciaux
À titre d’exemple, les développeurs peuvent désormais créer des schémas d’architecture directement à partir de leur code source.
Les chefs de produit, quant à eux, ont la possibilité de concevoir des prototypes interactifs pour tester rapidement de nouvelles fonctionnalités.
Pour les designers, c’est une occasion de produire des maquettes pour accélérer le processus de prototypage.
Du côté des équipes marketing, elles peuvent élaborer des tableaux de bord de campagne riches en KPI.
Tandis que les commerciaux peuvent visualiser leur pipeline et effectuer des prévisions de manière plus efficace.
Tout compte fait, avec l’intégration des artefacts comme composante essentielle de l’expérience Claude, Anthropic s’attend à voir émerger une multitude d’applications créatives et pratiques au sein de sa communauté mondiale d’utilisateurs.
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