Avez-vous déjà essayé de demander à ChatGPT de vous trouver l’homme ou la femme idéal(e) ? Si oui, le chatbot d’OpenAI devrez vous donner plusieurs conseils comme être patient, prendre soin de soi, travailler la communication et s’inscrire sur les sites de rencontre. Dans ce contexte justement, Grindr, la plus grande application de réseautage, a développé une IA qui vous permettra de trouver l’amour de votre vie. Mais l’outil est majoritairement destiné à la communauté LGBTQ. Alors comment il fonctionne ?
Avant tout, l’IA va essayer de vous mettre en relation avec un candidat, un prétendant pour être précis.
Ensuite, elle va vous aider à planifier une rencontre. Mais il faudra attendre le lancement officiel pour vraiment si le système en vaut la peine.
Pas d’intervention humaine, tout est automatisé avec Grindr
En s’inspirant de ChatGPT, le concept de Grindr vise à faire évoluer l’interaction traditionnelle avec les assistants virtuels.
L’objectif de la startup est donc de pouvoir l’intégrer dans un environnement dédié aux rencontres.
Mais contrairement aux chatbots conventionnels, ceux qui se contentent de répondre aux demandes des utilisateurs entre autres, l’IA de Grindr se distingue par sa proactivité et son autonomie décisionnelle.
C’est-à-dire qu’elle a la capacité d’agir de manière autonome sans que l’on lui demande. Ce qui évite aux utilisateurs de passer par l’appli en cas de besoin.
Tout compte fait, ambitieuse comme elle l’est, cette technologie est conçue pour faciliter l’ensemble du processus de rencontre.
Identification de partenaires potentiels, envoi des messages, suggestions personnalisées de sujets de conversation, tout est automatisé.
Quelle différence avec les autres sites/plateformes de rencontre ?
Le système peut même aller jusqu’à planifier des rendez-vous adaptés aux préférences des deux parties.
En d’autres termes, le processus repose sur un système dans lequel deux assistants conversationnels, chacun représentant un utilisateur spécifique, peuvent communiquer entre eux.
Le premier grand avantage avec cette approche, c’est que l’on peut optimiser la phase préliminaire des échanges.
Il est donc tout à fait possible d’évaluer la compatibilité de votre profil avant même entriez en contact avec un autre utilisateur à la recherche du vrai amour.
Résultat : on diminue de manière exponentielle le nombre de rendez-vous infructueux et les rencontres décevantes.
Qu’en est-il de la protection de mes données personnelles ?
L’utilisation de Grindr nécessiterait un partage substantiel de données personnelles avec le système d’intelligence artificielle.
C’est une exigence qui soulève des questions particulièrement sensibles, étant donné que la plateforme est majoritairement fréquentée par une communauté d’hommes homosexuels et bisexuels, dont certains peuvent vivre leur orientation sexuelle de manière discrète ou dans des contextes sociaux peu tolérants.
Face à ces enjeux de confidentialité, la startup met en avant son engagement concernant la protection des données et la préservation de l’anonymat des utilisateurs dans le développement de son assistant virtuel.
Mais est-ce suffisant ? Deuxième question qui nécessite une patience puisque pour avoir la réponse, il faut avoir accès à la plateforme.
Quand est-ce que l’IA de Grindr sera disponible pour le grand public ?
L’intégration de l’intelligence artificielle dans les applications de rencontres est vite devenue une tendance.
Gay dating app Grindr is experiencing an unprecedented 350% increase in traffic this week in the city of Milwaukee and the RNC being there is the obvious reason.
— Ricky Davila (@TheRickyDavila) July 18, 2024
The biggest homophobic hateful bigots are often the most closeted hypocrites. 🏳️🌈
Si Tinder propose déjà Photo Selector, un outil d’optimisation des photos de profil, Bumble va plus loin en développant une assistance IA complète.
De son côté, pour concrétiser ses ambitions, Grindr s’est associé à Ex-human. C’est une société spécialisée dans le développement d’IA axée sur la compréhension émotionnelle.
Leur modèle est spécifiquement entraîné sur les codes linguistiques et les expressions propres à la communauté des utilisateurs de l’application.
Le projet suit actuellement un calendrier de déploiement progressif. Après une phase initiale de tests restreints, l’expérimentation s’étendra à un millier d’utilisateurs en 2025. Puis à dix mille l’année suivante.
L’objectif est en effet de recueillir des retours d’expérience avant un déploiement global auprès des 14 millions d’utilisateurs prévu pour 2027.
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