Si la majorité des artistes voient l’IA comme une menace, d’autres affirment l’interdépendance entre ces deux éléments. C’est justement le cas de Catherine Wood, directrice des expositions et des programmes du musée Tate Modern sis à Londres. Une des personnes convaincues que l’IA est un allié fiable et qui organise actuellement l’évènement Electric Dream.
Selon elle, le travail des artistes et la technologie ont toujours été connectés. Et ce n’est pas aujourd’hui que cela va s’arrêter.
Alors de quoi aura l’air la prochaine exposition de la Tate Modern si la directrice et ses artistes décidaient d’exploiter l’IA en tant qu’outil de création d’œuvres d’art ?
Ce qui est sûr, c’est que la prochaine exposition aura lieu le 28 novembre prochain, un évènement qui rassemblera plus de 70 artistes venus du monde entier et pas moins de 150 œuvres.
Plongée dans « Electric Dreams » : plus de 150 œuvres inédites au Royaume-Uni
« Electric Dreams » est une exposition internationale ambitieuse qui rassemble les œuvres de plus de 70 artistes visionnaires du monde entier.
Originaires d’Asie, d’Europe et des Amériques, ces artistes ont marqué la période allant des années 50 jusqu’à l’aube de l’ère Internet, et donc de l’intelligence artificielle.
Ces créateurs ont cependant adopté une approche novatrice en détournant les technologies, souvent issues des domaines militaire et industriel, pour servir leurs visions artistiques.
Ils ont ainsi créé des œuvres qui reflètent et interrogent la place grandissante de la technologie dans nos vies quotidiennes. Chacune de ces œuvres seront présentées lors de l’Electric Dreams.
L’exposition présente plus de 150 œuvres, dont beaucoup sont exposées pour la première fois au Royaume-Uni.
Les visiteurs pourront d’ailleurs découvrir une grande variété de créations. Dont des installations psychédéliques immersives, des expérimentations réalisées avec des ordinateurs personnels et des synthétiseurs vidéos, etc.
IA : pas une menace, mais une opportunité pour les artistes
Contrairement à ce que disent les médias, les artistes ne devraient pas considérer l’IA comme une menace existentielle.
Les équipes de Tate Modern, de leur côté, veulent mettre fin aux spéculations qui tournent autour de l’intelligence artificielle.
Résultat : elles préparent aujourd’hui l’évènement Electric Dreams qui tourne davantage autour des œuvres que les artistes ont créées avec l’IA.
Comme le cas de la Light Room d’Otto, un œuvre d’Iéna qui consiste à projeter la lumière pour créer une sculpture dans une pièce sombre.
Ou encore celui d’Harold Cohen dont l’œuvre est d’une modernité impressionnante, créé avec la technologie AARON, la toute première IA destinée à la création d’un œuvre d’art.
Le mariage parfait entre l’IA et la réalité virtuelle
L’exposition s’achèvera sur une sélection d’œuvres pionnières en réalité virtuelle, qui ont pavé le chemin pour les technologies immersives numériques que nous connaissons aujourd’hui.
Parmi celles-ci, on trouvera l’installation interactive « Liquid Views » (1992) de Monika Fleischmann et Wolfgang Strauss.
Cette œuvre permettra aux visiteurs d’interagir avec leur propre reflet sur un écran tactile, simulant un plan d’eau numérique.
Parallèlement, la vidéo de Lawrence Paul Yuxweluptun intitulée « Inherent Rights, Vision Rights » (1992), sera également diffusée pour plonger le public dans un univers virtuel évoquant des expériences mystiques.
Si l’aventure vous tente, rendez-vous à l’Electric Dreams à partir du 28 novembre au Tate Modern au Royaume-Uni !
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