Selon Elon Musk, l’intelligence artificielle à 9 chances sur 10 de détruire l’humanité. Une prédiction inquiétante, face à laquelle certains experts comme le commissaire européen Carlos Moedas appellent à relativiser.
Elon Musk est l’un des principaux investisseurs de l’intelligence artificielle, mais aussi l’un des plus inquiets quant à l’influence de cette technologie sur le futur de l’humanité. En 2014, le PDG de Tesla et Space X a notamment déclaré que l’intelligence artificielle pouvait présenter un risque « sérieusement dangereux » dans un délai de 5 à 10 ans.
En 2016, Musk a affirmé que les humains ont déjà perdu leur combat contre l’intelligence artificielle. Selon lui, notre seule chance de survivre est nous soumettre aux robots et aux ordinateurs, car les machines de demain seront si intelligentes que nous ne serons en comparaison que des animaux de compagnie.
Elon Musk estime qu’il est presque impossible de rendre l’intelligence artificielle inoffensive
Cette semaine, dans le cadre d’une conférence organisée par sa startup Neuralink, Elon Musk s’est montré alarmiste. Selon lui, l’intelligence artificielle va tous nous tuer, et les efforts pour rendre cette technologie inoffensive n’ont que 5 à 10% de chances d’aboutir.
Face à ce constat, Elon Musk continue à promouvoir le développement des lacets neuronaux, permettant en bref de relier nos cerveaux à des ordinateurs pour décupler nos capacités intellectuelles. C’est d’ailleurs l’objectif de sa startup Neuralink.
Hillary Clinton rappelle qu’on ne peut pas remettre le génie dans sa bouteille
Si même Elon Musk, l’un des principaux acteurs de l’industrie naissante de l’intelligence artificielle, s’inquiète pour le sort de l’humanité, peut-être qu’il serait temps pour le grand public d’en faire de même. D’ailleurs, dans le cadre d’une interview accordée à Hugh Hewitt pour la promotion de son nouveau livre, Hillary Clinton vient également d’affirmer que l’Amérique n’est pas prête pour l’impact social et économique qu’aura l’intelligence artificielle sur notre monde. Selon elle, nous n’entendons pas le son de l’alarme tirée par Musk, Bill Gates ou encore Stephen Hawking.
Hillary Clinton s’inquiète non seulement de la menace des machines pour nos vies, mais aussi du risque que représente l’automatisation pour les travailleurs de tous les domaines. Pour reprendre la formule de l’ex candidate aux élections présidentielles des Etats-Unis, « on ne peut pas remettre le génie dans sa bouteille ».
Carlos Moedas appelle à un traitement médiatique moins alarmiste de l’intelligence artificielle
Face à ces déclarations pessimistes successives, largement relayées par les médias du monde entier, le commissaire européen à la recherche, à la science et à l’innovation Carlos Moedas déplore un traitement médiatique alarmiste, voire hystérique, de l’intelligence artificielle. Il invite les médias à faire une couverture plus rationnelle de ce sujet, basée sur des faits scientifiques.
Selon lui, ce n’est pas l’intelligence artificielle qui est dangereuse, mais certaines façons dont nous pouvons nous en servir. Il ne faut pas oublier que l’intelligence artificielle est également l’une des technologies les plus prometteuses et révolutionnaires de notre époque. Pour éviter ce traitement alarmiste, Moedas estime qu’il est important d’éduquer les masses en leur faisant comprendre le fonctionnement technologique et scientifique de l’intelligence artificielle.
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