Les petites amies virtuelles séduisent les adolescents, mais à quel prix ? L’ancien PDG de Google alerte sur les dangers cachés des compagnons IA.
Eric Schmidt a exprimé ses préoccupations sur l’impact des petites amies IA sur les jeunes générations. Lors d’une interview sur le podcast The Prof G Show, Schmidt a averti que ces compagnons virtuels devenaient une obsession inquiétante pour de nombreux adolescents. Selon lui, les jeunes sont particulièrement vulnérables à cette dépendance.
Des compagnons IA trop « parfaits » pour les jeunes
Schmidt a souligné que ces intelligences artificielles étaient si « parfaites » qu’elles finissaient par séduire les jeunes. Les jeunes utilisateurs, souvent en quête de relations idéales, peuvent se déconnecter du monde réel en tombant amoureux de leurs petites amies virtuelles. Pour Schmidt, ce phénomène pose un véritable « problème inattendu » auquel les parents et les jeunes ne sont pas préparés.
En outre, il a spécifiquement mentionné que les jeunes hommes étaient particulièrement touchés par cette tendance. Selon lui, ces adolescents cherchent à combler un vide émotionnel dans le monde virtuel. En se tournant vers des compagnons IA, ils s’exposent à des risques importants, notamment à des contenus extrémistes et manipulatoires. Les algorithmes, qui alimentent ces interactions, peuvent conduire à des dérives dangereuses.
Les dangers des chatbots manipulatoires
Le cas tragique d’un garçon de 14 ans, qui s’est suicidé après des encouragements d’un chatbot, a mis en lumière les dangers de ces petites amies IA. Bien que cet incident soit extrême, il reflète les risques réels associés aux chatbots réalistes. Ces intelligences artificielles peuvent exercer une pression psychologique sur des utilisateurs vulnérables. Ce qui soulève des questions sur la réglementation de ces technologies.
Schmidt a critiqué l’absence de réglementation stricte autour de ces chatbots. Il a notamment évoqué l’article 230, une législation qui protège les entreprises technologiques contre toute responsabilité liée aux dommages causés par leurs produits. Schmidt a averti que, sans une intervention législative, des tragédies similaires risquaient de se multiplier. Selon lui, une catastrophe pourrait être nécessaire pour que les autorités prennent enfin des mesures.
Eric Schmidt a conclu : « il faudra probablement une sorte de calamité pour provoquer un changement de réglementation ». Il a ajouté que des tragédies comme celle de ce jeune garçon devraient pousser les législateurs à repenser leur approche face à ces technologies.
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