Des chercheurs ont créé un essaim de microrobots qui flottent sur l’eau et qui sont reconfigurables à la demande.
Le travail collectif est l’une des plus grandes qualités de certains types d’insectes et d’animaux. Alors que l’intelligence artificielle vise à imiter la manière dont les humains pensent, les ingénieurs en robotique ne s’y limitent pas. En effet, au cours des dernières années, nous avons vu de plus en plus de robots qui ont été inspirés par des animaux ou des insectes. Ce concept d’imitation ne s’applique pas seulement à l’aspect physique, mais également au comportement.
Un essaim de microrobots reconfigurable à souhait
L’étude a rassemblé une équipe de chercheurs du Max Planck Institute for Intelligent Systems (MPI-IS), de l’université Cornell et de l’université Jiao Tong de Shanghai. Ils ont créé des microrobots qui peuvent se déplacer dans n’importe quelle formation.
Chaque robot correspond à un disque de 300 nm composé d’un polymère et recouvert d’une couche de cobalt faisant de lui un aimant miniature. Flottant à la surface de l’eau, il peut être redirigé par un champ magnétique créé par des bobines de fil qui entourent le dispositif. Les microrobots peuvent former un essaim et sont reconfigurables à la demande. Autrement dit, les utilisateurs peuvent leur demander de former une ligne, un cercle, une lettre, etc.
Compenser l’absence de calcul
À la différence des drones, les microrobots ne possèdent pas de processeurs. En d’autres termes, ils ne disposent d’aucune puissance de calcul et ne sont donc pas configurables avec un algorithme. La reconfiguration de ces minuscules dispositifs repose alors sur la force magnétique, l’environnement fluide ainsi que la force d’attraction et de répulsion. Cette dernière est aussi connue sous le nom d’effet Cheerios.
Mais le système implique tout de même un calcul externe pour créer le champ magnétique qui déclenche le mouvement. Il permet également de programmer la formation souhaitée pour l’essaim de microrobots.
Les chercheurs envisagent de développer des dispositifs encore plus petits composés de particules d’un micromètre. Cela permettrait, selon eux, d’entrer dans le corps humain pour administrer des médicaments. Quant à l’utilisation des collectifs de microrobots, ils citent en effet les applications biomédicales, mais aussi les mesures correctives environnementales.
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