En matière d’intelligence artificielle (IA), les États-Unis auraient un grand retard par rapport à la Chine.
L’ancien responsable des logiciels du Pentagone a récemment affirmé avoir démissionné pour protester contre le retard technologique des États-Unis. Malgré ses efforts de renforcement de la cybersécurité américaine, il déclare que la Chine est déjà en train de dépasser l’Amérique.
La Chine bat les États-Unis dans le domaine de l’IA
Nicolas Chaillan était le premier responsable des logiciels du département technologique de l’armée américaine. Il a récemment annoncé sa démission, et pour cause, il dénonce la lenteur de la transformation technologique du l’US Air Force. Selon ses dires, il ne supportait pas de voir la Chine dépasser les États-Unis en termes d’IA.
Chaillan a consacré trois années d’efforts pour essayer de renforcer la cybersécurité du Pentagone. Pékin serait, sur le point de dominer le monde. Il affirme que c’est grâce à son progrès dans le domaine de l’IA, le machine learning et la cybernétique. D’après lui, l’investissement matériel (comme les armes) est actuellement moins important que les technologies émergentes.
D’autre part, Nicolas Chaillan pense que les débats sur l’éthique de l’IA ralentissent les États-Unis tandis que la Chine investit massivement sans en tenir compte. Il affirme que le l’armée américaine dépense toujours trois fois plus que la Chine, mais dans les mauvais domaines.
Un retard technologique, pour quelle raison ?
Plus tôt cette année, une commission de sécurité nationale américaine mandatée par le Congrès avait fait une annonce similaire. Selon elle, la Chine pourrait plus vite devenir une superpuissance de l’IA que les États-Unis au cours de la prochaine décennie.
Robert Spalding, général de brigade de l’armée retraité, anciennement attaché à la défense de Pékin, soutient également l’avis de Chaillan. Les systèmes « archaïques » l’auraient apparemment frustré à tel point qu’il finisse par démissionner prématurément.
Les responsables de la défense reconnaissent qu’ils ont des efforts à faire, néanmoins ils expliquent leur retenue par une approche responsable de l’adoption de l’IA. Autrement dit, l’armée souhaite déployer l’intelligence artificielle de manière progressive. Elle a également répondu à la déclaration de Chaillan selon laquelle le retard serait dû à une absence de financement. Un haut responsable a en effet évoqué un nouvel investissement de 1,5 milliard de dollars et de 600 projets d’IA en cours.
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