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L’IA au service de l’extrême droite en Europe : une nouvelle arme politique

extrem AI

L’ (IA) devient un outil redoutable dans la guerre politique, notamment pour les partis d’extrême droite en Europe. Depuis les élections européennes de 2024, cette a été utilisée pour diffuser des messages anti-immigration et des théories du complot. Cela façonne ainsi une nouvelle forme de propagande.

Les images générées par IA, souvent photoréalistes, sont massivement partagées sur les réseaux sociaux. Ce qui déclencherait notamment des réactions de peur et de rejet. Ces contenus alimentent la haine et la division tout en contournant les barrières traditionnelles de la création médiatique.

Une propagande visuelle à grande échelle

Les images créées par l’IA montrent souvent des scènes sensationnalistes. Nous voyons notamment des familles immigrées sur des bateaux. On peut voir également des dirigeants européens associés à des symboles de déstabilisation, ou des scènes de violence entre communautés. Par exemple, en Italie, le parti d’extrême droite Lega a diffusé des images de Macron transformé en « soldat de l’UE », ou d’un homme barbu enceinte, stéréotype grossier d’une crainte anti-trans. Ce type d’imagerie cherche à frapper l’imaginaire collectif et à attiser les peurs irrationnelles, comme celle d’une « invasion » migratoire. En Allemagne, l’AfD a également utilisé l’IA pour créer des images d’une Allemagne idéale. Ceci notamment avec des personnages ayant des traits caucasiens, contrastées par des scènes de femmes voilées. Cette image déforme d’ailleurs la réalité pour répondre à une rhétorique nationaliste.

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Les partis d’extrême droite en Europe adoptent des méthodes similaires pour mobiliser leurs bases. En France, la photo d’un groupe de migrants débarquant sur les plages européennes, accompagnée de slogans alarmistes, est un exemple typique de cette stratégie. Cette imagerie permet de renforcer des récits victimaires et des peurs collectives. De plus, cela capitalise sur des outils numériques de plus en plus sophistiqués. Le phénomène ne se limite pas aux partis d’extrême droite traditionnels. Effectivement, il touche également des activistes et des groupes marginalisés. Cers derniers trouvent dans l’IA un moyen rapide de diffuser leur message.

L’intelligence artificielle : un outil à la portée de tous

L’un des atouts majeurs de l’IA dans ce contexte est sa capacité à créer des visuels réalistes en quelques minutes. Ceci sans nécessiter d’expertise technique. William Allchorn, chercheur à l’Université Anglia Ruskin, souligne que l’IA réduit les barrières à l’entrée pour la création de contenu. Contrairement aux partis traditionnels, qui restent réticents à utiliser de telles technologies en raison de préoccupations éthiques, les groupes d’extrême droite semblent n’avoir aucune hésitation. Pour eux, l’IA est un moyen rapide et efficace de diffuser des idées radicales à une large audience. De plus, l’absence de réglementation stricte sur ces pratiques permet à ces images de circuler sans filtre.

La démocratisation des outils d’IA offre une puissance inédite aux acteurs politiques extrémistes. Ces derniers bénéficient d’une liberté de création visuelle. Cela leur permet de contourner les médias traditionnels et de diffuser leur message directement auprès de leurs partisans. À mesure que cette pratique se généralise, elle soulève des questions. Ces dernières restent cruciales pour l’avenir des campagnes politiques et pour la régulation des contenus générés par IA. D’autant plus que ces technologies, en constante évolution, permettent de produire des images de plus en plus convaincantes. Cela rend leur détection encore plus difficile.

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Les conséquences de cette évolution sont profondes. Nous avons notamment l’IA qui pourrait transformer radicalement la façon dont l’extrême droite mène ses campagnes. Ceci en rendant la manipulation de l’opinion publique plus efficace et plus discrète. Cette montée en puissance de l’IA comme outil de propagande ne fait que commencer. D’ailleurs, l’Europe pourrait bien voir émerger de nouveaux défis en matière de régulation des contenus numériques.

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