Découvrez comment l’IA a mis au grand jour ces extrêmes climatiques qui auraient passés sous le nez des scientifiques. De quoi redonner espoir pour la lutte contre le réchauffement climatique !
Parmi les domaines où l’IA avance à grand pas, la recherche climatique est aujourd’hui sur le devant de la scène. En octobre 2024, l’équipe dirigée par Étienne Plésiat, du German Climate Computing Center, a publiée des découvertes concernant des extrêmes climatiques non documentés dans la revue Nature Communications grâce à l’utilisation de l’IA.
Ces événements étaient enregistrés en Europe et auraient passés inaperçus durant des années par l’utilisation des approches classiques. Cette découverte prouve une fois de plus que l’IA peut apporter son aide face au changement climatique. Explication !
Une reconstruction des extrêmes climatiques passés avec plus de précision grâce à l’IA ?
Depuis toujours, les scientifiques ont utilisé des méthodes traditionnelles telles que le Kriging ou l’Inverse Distance Weighting pour détecter les extrêmes climatiques. Cependant, ces techniques sont moins performantes lorsque les données deviennent rares ou lorsque les études sont effectuées dans des régions éloignées.
C’est dans cette optique que l’équipe d’Étienne Plésiat a développé la méthode CRAI ou Climate Reconstruction AI. Cette technique s’appuie entre autres sur des réseaux de neurones, et permet de reconstruire les températures extrêmes dans toute l’Europe.
L’équipe de scientifiques a donc réussi, à identifier les journées les plus chaudes et les plus froides, ainsi que les nuits marquées par les records thermiques. Et contrairement à toutes attentes, cet outil IA pour l’étude climatique surpasse les techniques déjà connues avec une meilleure résolution spatiale et temporelle.
Qu’est-ce que CRAI nous révèle concernant les événements climatiques passés ?
En appliquant CRAI aux données du dataset HadEX3, qui couvre les indices climatiques extrêmes de 1901 à 2018, les chercheurs ont découvert des événements passés que les techniques traditionnelles n’ont pas réussi à détecter. L’IA a présenté les anomalies climatiques de cette période dont le froid extrême de 1929 en Europe passé entre le filet des techniques traditionnelles. Et pour aller encore plus loin, elle a détaillé les informations sur ces extrêmes avec un maximum de précisions.
Pour vous mettre dans le contexte, les techniques traditionnelles n’ont montrées qu’une vision fragmentaire de températures. Cependant, lorsque les chercheurs ont utilisé CRAI, l’analyse a révélé une reconstruction fine qui illustrait des gradients de températures et leurs impacts sur la région pendant cette période. Une preuve irréfutable que l’IA réussit là où les autres échouent !
Pourquoi cette découverte sur les événements climatiques passés est importante ?
Alors que le climat mondial change rapidement, connaître les extrêmes climatiques passés est crucial pour planifier des adaptations futures. Par exemple, une étude publiée dans Nature en 2021 nous révèle que certaines régions du monde connaissent désormais des précipitations « bien au-delà » des normes climatiques historiques.
Cette étude montre également que 30 % des terres émergées du globe voient chaque année des températures dépasser les deux écarts-types statistiques, contre seulement 1 % en 1950. Du coup, avec CRAI, les chercheurs peuvent mieux quantifier les extrêmes climatiques du passé.
Cette technologie vise également à combler les bases de données historiques afin de mieux anticiper les défis climatiques à venir. Il faut en déduire que l’IA climatique occupe une place importante dans les enjeux liés aux changements climatiques actuels. Cette technologie permettra entre autres de déterminer les extrêmes climatiques passés afin de mieux appréhender les changements à venir. Elle entre également dans le cadre de l’IA pour tous. Qu’en pensez-vous ?
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