Avec le programme EyeSyn, la simulation des mouvements oculaires permettra de former des logiciels de métavers.
Le métavers est un environnement de réalité virtuelle et augmentée dans lequel les humains peuvent interagir avec un monde virtuel. Plus le métavers est fidèle à la réalité, meilleure est l’expérience. Mais la façon dont les utilisateurs y perçoivent leur environnement doit également être la plus réaliste possible.
Des mouvements oculaires révélateurs
Dans le cadre d’un programme intitulé EyeSyn, des chercheurs de l’Université Duke ont créé des yeux virtuels pour simuler les mouvements oculaires. L’objectif consistait principalement à reproduire virtuellement la manière dont les humains voient le monde.
Notons que l’imitation du mécanisme biologique est une technique courante dans le monde de la robotique et de l’IA. Maintenant, EyeSyn serait, d’après les chercheurs, très utile pour les développeurs de plateformes et de logiciels pour le métavers.
La vision est une importante source d’informations. Elle peut renseigner sur l’état d’esprit d’une personne tout comme elle peut révéler ses différentes compétences. Maria Gorlatova, une des chercheurs, affirme même que les yeux peuvent révéler nos préjugés conscients ou inconscients.
Le métavers à travers les yeux d’EyeSyn
Les créateurs d’EyeSyn soutiennent que l’endroit où la vision est priorisée en dit beaucoup sur une personne, et cette information serait essentielle dans le métavers. Généralement, les mouvements oculaires sont des réponses à une variété de stimuli sonores. De ce fait, quand une personne regarde une autre personne parler, la direction de sa vision alterne entre les yeux, le nez et la bouche du locuteur.
La création des yeux virtuels visait donc à imiter la réaction aux sons. Pour développer le modèle, les chercheurs ont créé l’emplacement de ces vecteurs sur un haut-parleur. Ils ont ensuite relevé les données statistiques relatives au temps de concentration des yeux sur chaque zone.
Pour tester leur précision, Gorlatova et son équipe ont utilisé deux bases de données publiquement accessibles. La première correspondait aux mouvements oculaires de téléspectateurs qui regardait un conférencier. Quant au second, il s’agissait d’un ensemble de données recueillies auprès de visiteurs d’un musée d’art virtuel. La vision d’EyeSyn a par la suite été testée en visionnant l’émission et l’art. Les résultats ont révélé une étroite correspondance avec les signaux de regard réel, autrement dit avec les différentes réactions.
Cette étude suggérerait que les yeux virtuels comme EyeSyn peuvent aider les entreprises à former de nouvelles bases de référence pour former les plateformes de métavers. De plus, cette approche est nettement plus rapide et moins coûteuse que la collecte de données à l’aide de sujets humains.
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