Entre Soundraw, Suno AI, Musicfy et Mubert, les amateurs ont largement le choix pour générer de la musique IA. Mais qu’est-ce qu’en pensent réellement les professionnels de ces outils ? On est le 21 juin est aujourd’hui c’est la fête de la musique. La question tombe donc à pic et c’est l’occasion idéale de vraiment comparer la musique IA et les œuvres d’un vrai artiste musical.
Évidemment, comme tous les secteurs ayant adopté l’intelligence artificielle, la préoccupation s’est installée dans l’industrie musicale.
Mais on trouve tout de même de la modernité dans les musiques générées par IA. C’est du moins ce qu’a indiqué un de mes collègues musiciens.
Cela dit, il y a du bon et du mauvais dans ces outils de génération. « C’est différent de ce que j’ai joué il y a quelques années. C’est moderne certes, mais il y a un risque qu’il ne faut pas négliger », a-t-il ajouté.
Musique et IA : nouvel âge d’or ou fin de la créativité ?
La création musicale est avant tout un processus complexe. Il s’agit même d’un art qui se décline sous plusieurs étapes.
Une mélodie dans la tête et c’est là que tout commence. Ce n’est qu’ensuite que l’on passe par la phase de composition.
On la façonne, modifie sa forme et son son avant d’ajuster les paroles, la structure et les instruments.
Vient ensuite l’enregistrement : on divise, ajuste, chronomètre, ajoute des effets, joue avec les volumes et finalise le son.
En somme, créer de la musique n’est pas aussi simple qu’il en a l’air. La passion est de mise si vous voulez devenir musicien.
Or, le problème c’est qu’avec l’arrivée des IA génératives de musiques, on a vite oublié le processus traditionnel de création musicale.
Il n’y a donc pas de mélodie, ni de façonnage des paroles. Il suffit d’un prompt, une description textuelle, et le tour est joué.
Mais le truc, c’est que nous ne savons pas à quoi nous attendre. Les résultats ne sont pas forcément satisfaisants.
Le résultat peut être varié. Il pourrait s’agir d’une chanson complète et élaborée, d’un petit air publicitaire, ou juste d’une brève suite de sons censés ressembler à de la musique mais qui, au final, est du charabia insupportable qu’on ne voudrait plus jamais entendre.
Une bonne partie tombe probablement dans cette dernière catégorie. Mais il est tout à fait envisageable de produire quelque chose de vraiment remarquable.
Ces IA génératives de musiques que vous pourrez tester
J’ai débuté en explorant deux plateformes : Suno AI et Udio. Mon objectif était tout simplement d’évaluer leurs capacités. Finalement, j’ai opté pour Udio.
Contrairement à Suno, qui crée généralement une chanson de deux minutes à partir d’une seule consigne, Udio (dans sa version bêta) construit des morceaux de 30 secondes.
Il offre ainsi le choix des points de début et de fin. Ce qui m’a permis de choisir entre commencer par le refrain ou un couplet.
Udio permet également d’ajouter des sections comme l’intro ou un pont. Un atout indéniable qui donne plus de contrôle créatif à mon avis.
Cela m’a permis d’itérer, d’améliorer le contenu généré et d’utiliser mes paroles et la structure de ma chanson pour guider la création.
J’ai également utilisé des balises comme [Bridge] ou [Chorus] dans mes paroles pour guider l’IA.
Après plusieurs essais, j’obtenais une base satisfaisante, généralement à partir du premier couplet ou du refrain.
Mon but était d’explorer le potentiel de cette IA générative de musique, au-delà d’une simple génération automatique sans valeur.
Et les droits d’auteurs ?
Les outils d’intelligence artificielle musicale actuels produisent facilement des pistes de qualité. Après quelques essais, on obtient de bons résultats pré-mixés, même sans talent particulier.
Comme pour d’autres IA, la qualité dépend de l’invite et du modèle utilisé. Les détails techniques restent secrets, à l’instar de la recette du Coca-Cola.
Sinon, une connaissance musicale aide beaucoup. Distinguer un pont d’un refrain, comprendre la structure musicale et décrire précisément les sons souhaités sont donc les atouts dont vous devez disposer.
Si vous le voulez, certaines plateformes permettent aussi de s’inspirer d’un artiste spécifique.
Mais pour éviter les problèmes de droits d’auteur, la copie directe est généralement impossible.
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