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La France face à un chèque de 5 milliards pour combler son retard en IA

IA en France

Un comité spécial vient d’achever ses travaux après de longs mois d’efforts à consulter l’avis des citoyens français sur l’IA. Au terme de ce processus, le comité a émis 25 recommandations qu’il a soumises au président Macron. L’objectif était de guider le gouvernement pour que la France devienne un acteur majeur de la en cours dans le domaine de l’IA générative.

Bien que ces technologies soient encore émergentes, elles commencent déjà à transformer certains pans de l’économie. Mais les changements à venir dans les sphères professionnelles, éducatives, sociales, compétitives, de croissance, d’éthique et d’énergie seront d’une ampleur telle que la société française doit d’ores et déjà se préparer activement à ces profondes mutations. Pour que la France ne prenne pas de retard dans la course à l’, le rapport recommande un investissement massif de la part des autorités publiques. Selon les experts, il est impératif que le pays mobilise au minimum 5 milliards d’euros annuellement d’ici à 2030.

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Un gain de 1,3 % de croissance du PIB pour la France grâce à l’IA

Bien que la France ne parte pas de zéro grâce à un écosystème de recherche et d’entreprises déjà bien implanté ainsi qu’une stratégie nationale sur l’IA initiée en 2017, le rapport souligne l’urgence d’accélérer sur les investissements et les déploiements. En effet, il met en garde contre un risque de perte totale de souveraineté si le pays ne réagit pas assez vite.

Parmi les principales recommandations, le comité préconise de tripler les investissements actuels dans l’intelligence artificielle générative pour atteindre au minimum 5 milliards d’euros par an d’ici 2030 de la part des pouvoirs publics. En incluant le secteur privé, l’objectif visé est de mobiliser 15 milliards annuellement sur 5 ans.

Faute d’actions fortes, notamment pour remédier aux faiblesses en semiconducteurs et puissance de calcul, un « déclassement historique » économique et géopolitique menace le pays. En revanche, si la France relève les défis posés, l’IA pourrait lui permettre un gain supplémentaire de 1,3% de croissance du PIB d’ici 2034, en dopant sa productivité et capacité d’innovation.

Pour doper le financement, outre les pistes classiques comme l’épargne et les fonds d’investissement, le rapport prône la création d’un fonds de 10 milliards (3 publics, 7 privés) dédié au financement des start-ups IA. Ainsi qu’à l’adaptation des PME-ETI et projets IA dans tous secteurs.

Accès aux données, un défis de taille difficile à relever pour la France

Pour réussir son virage vers l’IA générative, la France devrait insister sur la formation massive des talents nécessaires. Selon les experts, pas moins de 60 000 personnes devront être formées chaque année afin de répondre aux besoins en compétences pour concevoir, développer et intégrer ces technologies au sein des entreprises et administrations.

Mais au-delà, c’est l’ensemble de la société française qui devra rapidement s’acculturer à l’IA, soulignent les auteurs. L’enjeu sera de permettre à tous de bien appréhender les opportunités mais aussi les risques associés à cette révolution technologique.

L’accès aux données, indispensable pour alimenter les systèmes d’IA, constitue un autre défi majeur. De ce point de vue, l’Hexagone dispose d’atouts de poids avec ses nombreuses données de qualité issues de la politique d’open data et du riche tissu entrepreneurial. Néanmoins, pour faciliter et accélérer leur exploitation, le comité recommande d’alléger certaines procédures et contrôles actuellement exercés par la CNIL.

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