Le dernier modèle d’IA d’Elon Musk, Grok 3, semble sur le point de voir le jour. Ce week-end, des utilisateurs chanceux ont brièvement testé ce modèle, qui promet de révolutionner l’intelligence artificielle. Retour sur les promesses et les controverses entourant ce projet d’envergure.
Plusieurs utilisateurs de X (anciennement Twitter) ont rapporté avoir eu accès à Grok 3 via l’application de chatbot dédiée.
Alexey Shabanov, ingénieur inverse, a partagé ses découvertes avant que son accès ne soit révoqué. D’après lui, Grok 3 a su répondre à des questions complexes de codage et de logique. Par exemple, il a généré un code HTML et JavaScript pour une roulette de casino, bien que des erreurs mineures aient été relevées.
Shabanov a également réussi à obtenir l’invite système du modèle. Fait surprenant : Grok 3 considère explicitement Donald Trump comme le 47ᵉ président des États-Unis. Cette information soulève des questions sur l’impartialité du modèle et ses données d’entraînement.
Un développement ambitieux mais retardé
Selon Elon Musk, le développement de Grok 3 devait initialement être achevé l’année dernière. Cependant, ce délai n’a pas été respecté en raison des défis techniques rencontrés. Ce mois-ci, Musk a confirmé que Grok 3 avait terminé la phase de pré-formation, une étape cruciale dans son développement. Le lancement officiel est attendu pour janvier ou début février.
Pour entraîner Grok 3, xAI a utilisé son gigantesque centre de données de Memphis, équipé de 100 000 GPU. Musk affirme que ce modèle a bénéficié de dix fois plus de puissance de calcul que son prédécesseur Grok 2. Ce qui en fait l’un des modèles les plus sophistiqués de l’industrie.
Depuis son lancement, Grok s’est distingué par son approche audacieuse. Contrairement à des modèles comme GPT-4 ou Gemini de Google, Grok a été présenté comme anti-« woke » et capable de répondre à des questions controversées. Par exemple, Grok accepte de produire un langage vulgaire ou provocant, ce que d’autres IA évitent.
Malgré ces promesses, des études montrent que Grok penche politiquement vers la gauche sur certains sujets sensibles. Musk attribue ce biais aux données d’entraînement et promet de rapprocher Grok de la neutralité politique. Une fonctionnalité intrigante, appelée « mode déséquilibré », pourrait bientôt permettre au modèle de fournir des réponses volontairement choquantes ou provocantes.
Des fonctionnalités toujours plus poussées
Grok 3 ne se contente pas d’être un simple chatbot. En plus de répondre à des questions textuelles, il est capable d’analyser des images et pourrait bientôt intégrer un mode vocal permettant de lire ses réponses à haute voix. Musk a également révélé que les données d’entraînement de Grok 3 incluent des dossiers judiciaires. Cela renforce ses compétences dans les domaines juridiques, un atout majeur pour les professionnels.
Des promesses, mais aussi des défis
Malgré l’enthousiasme autour de Grok 3, le modèle suscite des controverses. Certains craignent que son langage provocant et son positionnement unique ne posent problème. En outre, son impartialité politique et ses éventuelles limites éthiques restent des sujets sensibles.
En attendant son lancement officiel, Grok 3 promet déjà de redéfinir les capacités des IA modernes. Musk mise sur cette technologie pour rivaliser avec les géants comme OpenAI et Google, tout en repoussant les limites des assistants intelligents. Reste à voir si cette promesse tiendra ses engagements ou si Grok 3 deviendra un simple chapitre dans l’histoire tumultueuse de l’IA.
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