Le Royaume-Uni fait partie des pays qui ont pu stimuler sa productivité grâce à l’intelligence artificielle. L’industrie de l’IA pourrait même représenter 5 % de son PIB d’ici 5 ans. Mais face à l’adoption massive de l’IA, Tony Blair Institute, cette technologie va supprimer jusqu’à 5 millions d’emplois du secteur privé dans tout le pays. Ce qui fait environ entre 60 000 et 275 000 pertes d’emplois par an.
Or, si l’on prend compte de la moyenne nationale qui est de 450 000 pertes par an, la prévision du TBI reste relativement modeste.
Les Britanniques vivent cependant un véritable paradoxe puisque si l’IA est devenue une priorité politique, elle supprimera jusqu’à trois millions d’emplois d’ici 2030.
« Impact de l’IA sur le marché du travail », quels emplois seront supprimés ?
Selon un rapport intitulé « Impact de l’IA sur le marché du travail », les experts du TBI estiment que l’IA comme les chatbots aura probablement un impact maximal sur le chômage, équivalent à quelques centaines de milliers de postes.
Mais l’institut espère tout de même que cet effet négatif de l’IA sur le marché britannique du travail devrait s’atténuer avec le temps.
Parallèlement, le rapport du TBI souligne également que l’IA est susceptible d’accroître la dynamique du marché de l’emploi.
Il stipule en effet que l’IA incite davantage de travailleurs à quitter leur emploi actuel pour en trouver un nouveau.
Or, c’est une transition qui nécessitera une mise à niveau de l’infrastructure du marché du travail britannique.
Cela peut se faire par exemple via un système d’alerte précoce signalant les risques d’impact de l’IA sur l’emploi des travailleurs.
Ces trois facteurs déterminent l’avenir du marché de l’emploi britannique
Les projections du Tony Blair Institute indiquent que le déploiement de l’IA pourrait augmenter le PIB britannique jusqu’à 1% au cours des 5 prochaines années. Soit jusqu’à 6% d’ici 2035.
En contrepartie, le chômage pourrait s’accroître d’environ 180 000 personnes d’ici 2030, dans un contexte où le Royaume-Uni compte actuellement environ 1,4 million de chômeurs.
Le TBI a toutefois souligné que tous ces scénarios dépendent de plusieurs facteurs clés. Selon eux, l’IA représente un défi politique substantiel dont l’impact réel sera conditionné par trois éléments.
À savoir les outils d’IA qui émergeront au cours de la prochaine décennie, les décisions d’investissement que les entreprises privées vont prendre, et les politiques gouvernementales qui pourront accélérer ou ralentir la mise en œuvre de l’IA.
En gros, si l’IA va supprimer certains emplois, elle va tout de même en créer d’autres. Dans le second cas, elle va stimuler la croissance économique du pays.
Et parmi les secteurs les plus menacés, on trouve le secrétariat, les ventes, les emplois administratifs et le service client.
Tout compte fait, le TBI prévoit une hausse du taux de chômage et des procédures de licenciements massifs, sauf pour le domaine de la construction.
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