Facebook, via sa société mère Meta, est au cœur d’une polémique. La société a récemment modifié ses politiques sur les discours de haine. Ces discours ont comparé les femmes à des objets ou des biens personnels.
Meta a récemment abandonné la vérification des faits sur Facebook et Instagram. Cette suppression marque un recul préoccupant dans la protection contre les discours misogynes. Par exemple, les insultes liées à l’apparence physique ou à la vie sexuelle, comme « salope » ou « pute », ne sont plus explicitement interdites. Désormais, seules les insultes sur le caractère sont mentionnées.
Ce changement crée des zones floues, ce qui rend difficile l’application des règles. Selon les critiques, cette nouvelle approche risque d’encourager des comportements misogynes. Ils estiment qu’elle affaiblit la lutte contre les discours misogynes sur les plateformes de Meta.
Un contexte politique controversé
Ces ajustements s’inscrivent dans un contexte particulier. Mark Zuckerberg, PDG de Meta, semble chercher à établir des relations favorables avec le président élu Donald Trump. Ce rapprochement alimente les soupçons sur les motivations derrière ces modifications des politiques de discours de haine.
Ces décisions reflètent également une rhétorique conservatrice. Elle prône des normes de genre traditionnelles, ce qui pourrait expliquer la suppression de certaines protections spécifiques pour les femmes. Les critiques accusent Meta d’ignorer les implications sociales de ces changements pour satisfaire des intérêts politiques.
Ces ajustements augmentent les risques de violences en ligne et normalisent la misogynie sur les réseaux sociaux. Une femme sur trois a déjà été victime d’abus en ligne, un chiffre qui pourrait croître avec l’affaiblissement des protections. Ces politiques facilitent les comportements toxiques et exposent davantage les femmes à l’humiliation publique.
De plus, la suppression des règles liées aux insultes sur l’apparence physique ou la sexualité affaiblit les recours disponibles. Les utilisateurs malveillants pourraient exploiter ces lacunes et rendre l’expérience en ligne plus hostile pour de nombreuses femmes.
Une décision qui ternit l’image de Meta
Meta justifie ces ajustements en invoquant la simplification des politiques pour éviter les erreurs de modération. Cependant, les défenseurs des droits humains critiquent cette décision. Ils y voient une abdication de responsabilité face à la haine en ligne. Ce choix pourrait entacher durablement l’image de Meta et éloigner une part importante de ses utilisateurs.
Les associations féministes appellent Meta à rétablir des règles claires et à renforcer la sécurité. Elles insistent sur l’importance de politiques équitables afin de protéger les utilisateurs contre toutes les formes de haine.
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