PDG d’OpenAI, a encore fait une fausse manœuvre après le lancement de Sora 2. En seulement trois jours, Sam Altman a dû revenir sur une décision controversée. Celle d’appliquer un système d’opt-out pour les ayants droits. Et le Wall Street Journal a justement mentionné qu’OpenAI considérait que les créateurs protégés par le droit d’auteur devaient eux-mêmes demander à être exclus si leurs œuvres ne devaient pas être utilisées pour entraîner l’IA.
Le problème, c’est que les utilisateurs ont commencé à générer des vidéos incluant des personnages issus des œuvres protégées.
Les ayants droit reprendront le contrôle de leurs personnages
Dans un billet de blog du samedi 4 octobre, Sam Altman a annoncé vouloir abandonner rapidement l’ancien système au profit d’un modèle d’opt-in.
Ce qui veut dire que les détenteurs de droits devront donner leur accord avant que leurs personnages puissent être utilisés par l’IA.
Le fonctionnement sera similaire à celui déjà appliqué pour l’usage de l’image de personnalités publiques, mais avec davantage de paramètres de contrôle.
Le PDG d’OpenAI précise en passant que les ayants droit n’ont pas exprimé de colère face au dispositif précédent.
Au contraire, certains se disent intéressés par cette nouvelle forme de « fan fiction interactive » et y voient un potentiel en termes d’engagement.
Néanmoins, ils souhaitent garder la main pour décider précisément comment leurs personnages. Notamment ceux de Star Wars et de Pokemon, peuvent être exploités.
Sora 2 creativity was fun for 48h. Now it is back to guardrails and censure for most ‘3rd party likeness’. I’m personally not going to pay for this when rolled out. Cognitive freedom keeps being chained whenever we talk about monetary value. @OpenAI @sama pic.twitter.com/KW4e3BJFDq
— dreams (@laulau61811205) October 4, 2025
Rien d’officiel sur la date officielle de la mise en place des nouvelles modalités
Jusqu’à aujourd’hui, Sam Altman reste vague sur la date officielle et les modalités de ce changement.
Il reconnaît d’ailleurs que le système ne sera pas parfait et que certaines créations interdites pourraient malgré tout passer entre les mailles du filet.
Et selon lui, plusieurs ajustements seront nécessaires avant d’atteindre un modèle fiable. On attend donc de voir si OpenAI va apporter des mises à jour dans les semaines à venir.
Le dirigeant d’OpenAI espère également rendre Sora suffisamment attractif pour que les ayants droit acceptent d’y intégrer leurs personnages et univers.
Mais ce choix va dépendre en grande partie de ce que les détenteurs de licences y trouveront en retour.
Depuis le lancement de ChatGPT en novembre 2022, de nombreux artistes, éditeurs, journalistes et studios reprochent aux entreprises d’IA d’utiliser leurs œuvres sans autorisation ni rémunération. La prochaine étape appartient donc à Sam Altman.
Sora 2 devait s’imposer comme une application sociale inspirée de TikTok
L’accès à Sora 2 passe par une application mobile. Celle-ci intègre un système de partage de vidéos, pensé comme un véritable réseau social.
Au mois de février, Sam Altman avait annoncé vouloir répondre à Meta, qui préparait alors un concurrent de ChatGPT. Mais le projet a finalement été abandonné après l’échec de Llama 4.
Avec ce format, OpenAI s’inspire clairement de TikTok. Ce qui laisse entrevoir une future intégration publicitaire.
La simplicité de création des vidéos, qui demandent très peu d’effort aux utilisateurs, offre d’ailleurs un fort potentiel en termes de temps passé sur l’application et de fidélisation.
Meta l’a bien compris et a devancé OpenAI avec le lancement de Vibes, un flux de vidéos courtes générées par IA au sein de Meta AI.
Et pour affronter OpenAI et Google, Meta s’est allié à des partenaires comme Midjourney et Black Forest Labs.
Le principe de Vibes reste proche de celui de Sora 2. Les utilisateurs génèrent leurs vidéos et peuvent les modifier. Ils peuvent aussi les partager ensuite sur Vibes, Instagram, Facebook Stories ou Reels.
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