1,5 milliard de dollars, c’est la somme levée par Skild AI pour développer un cerveau destiné aux robots humanoïdes. Cette décision vient du fait que les robots d’IA actuels sont dotés d’un corps se rapprochant de plus en plus de celui de l’être humain. Sauf que niveau intelligence, raisonnement et logique, ils sont loin d’atteindre les performances humaines.
Skild AI vise cependant à dépasser les limites des robots humanoïdes tels que nous les connaissons. Ce qui leur permettrait de ne pas se limiter aux tâches spécialisées.
1,5 milliard de dollars en poche
Nvidia a déjà tenté cette approche avec le projet GROOT présenté il y a quatre mois lors de la GTC.
Aujourd’hui, Skild AI entre dans la course et dévoile une AI qui servira de cerveau aux robots humanoïdes.
« Il s’agit d’un cerveau à usage général », ont déclaré Deepak Pathak et Abhinav Gupta, membres fondateurs de Skild AI.
Le vrai but de ce cerveau artificiel, c’est avant tout de permettre aux robots de disposer d’une multitude de fonctionnalités.
Donc de combiner toutes les aptitudes que nous connaissons déjà. Mais pour y arriver, la startup a besoin d’un investissement massif.
Et c’est dans ce contexte qu’elle a réussi à lever le 9 juillet dernier une somme exorbitante de 300 millions de dollars en série A.
Plusieurs investisseurs ont pris part à cette levée de fonds. Notamment Jeff Bezos, Softbank, Lightspeed Ventures et Coatue.
Amazon, Genral Catalyst, CRV, Menlo Ventures, Sequoia Capital ont également participé à cette levée de fonds.
Ce qui a permis à Skild AI de rassembler un total de 1,5 milliard de dollars.
Skild AI s’inspire du MIT avec le système Open-TeleVision
L’approche de Skild dans le développement de son modèle d’IA repose sur une stratégie de collecte de données à grande échelle.
La startup a d’abord constitué une base de données colossale, combinant textes, images et vidéos. Soit un flux de données mille fois plus vaste que celles de ses concurrents.
Elle a ensuite utilisé des robots que des opérateurs humains ont contrôlés à distance dans le but de recueillir les données sur chaque action effectuée.
Cette technique rappelle d’ailleurs le système Open-TeleVision que le MIT a présenté récemment.
Pathak également développé une méthode qui consiste à insuffler la curiosité des robots d’intelligence artificielle.
C’est une approche qui consiste à collecter davantage de données après chaque échec du modèle d’IA alimentant le robot.
L’avantage concurrentiel de Skild AI face à la concurrence
Le marché de la robotique est déjà assez saturé à l’heure où j’ai rédigé ces lignes. FBR par exemple, vient d’envoyer un prototype du robot de construction Hadrian X en Floride pour des tests.
OpenAI de son côté, se concentre également sur le lancement de son équipe de robotique et dernièrement sur son partenariat avec Figure AI.
Du côté de Tesla, Elon Musk et ses équipes travaillent d’arrache-pied sur la Tesla Optimus qui devrait arriver sur le marché d’ici la fin de l’année 2025.
Quant à Skild AI, elle a un atout notable qui lui permettra de se démarquer de la concurrence : elle a accès à un très grand volume de données.
Par contre, certaines données, rarement disponibles sur le web, peuvent être nécessaires à l’entraînement d’un modèle d’intelligence artificielle.
Ce qui pourrait freiner le déploiement de ce cerveau pour robots humanoïdes, étant donné que la qualité des données constitue le talon d’Achille de la majorité des entreprises d’IA.
On attend donc de voir le vrai potentiel de ce projet de Skild AI. Mais aussi comment ce cerveau pourrait-il révolutionner le domaine de la robotique.
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