Quand la pluie tombe, il ne faut pas trop faire confiance aux systèmes d’aide à la conduite.
D’après une étude dirigée par l’American Automobile Association (AAA), les systèmes de sécurité avancés des voitures ne sont pas toujours fiables par mauvais temps. En effet, le freinage automatique et l’assistance au maintien de la voie sont moins performants quand ils sont confrontés à la pluie.
Les systèmes d’aide à la conduite ne sont pas fiables sous la pluie
Plusieurs voitures disposent aujourd’hui de systèmes avancés d’aide à la conduite, qui se basent principalement sur la vision par ordinateur. Ces systèmes, aussi appelés ADAS, ne permettent pas aux voitures de passer au pilotage automatique, mais d’automatiser certaines tâches de conduite. Parmi eux, nous pouvons citer le régulateur de vitesse automatique, l’enregistreur de données d’accidents, le détecteur de piétons, etc.
En outre, le freinage d’urgence automatique est de plus en plus courant des les nouvelles voitures. Il a contribué à réduire le nombre de collisions arrière, lors de tests effectués par des groupes d’assurance. De même, l’assistance au maintien de la voie permet de corriger la trajectoire d’un véhicule.
Mais d’après l’American Automobile Association (AAA), les ADAS ne sont pas toujours fiables par mauvais temps. En effet, leurs recherches ont révélé que la pluie nuit à la performance de ces systèmes d’aide à la conduite.
Tester le freinage et le maintien de la voie
Greg Brannon est le directeur de l’ingénierie automobile et des relations industrielles chez AAA. Selon lui, les systèmes ADAS sont souvent testés dans des conditions parfaites. Mais en réalité, les conditions de conduite ne le sont pas toujours. C’est donc ainsi qu’AAA a simulé différentes conditions environnementales pour mesurer leur impact sur les systèmes d’aide à la conduite.
Les tests ont impliqué cinq modèles de véhicules différents de l’année 2020. Les systèmes mis à l’épreuve comprenaient le freinage automatique d’urgence, l’assistance au maintien de la trajectoire et la prévention des collisions. Les ingénieurs ont mis au point un simulateur de précipitations pour pulvériser le pare-brise.
Aucune voiture n’est entrée en collision dans les conditions environnementales idéales. Mais la pluie simulée a entraîné 17 % d’accidents à 40 km/h, allant jusqu’à 33 % pour une vitesse de 56 km/h. Par ailleurs, l’assistance au maintien de la trajectoire a montré un taux de défaillance de 69 % par mauvais temps. Notons cependant que lors des tests, la pluie ne touchait pas réellement la route. Autrement dit, ces chiffres peuvent s’empirer dans les conditions réelles.
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