Le Lancaster Country Day School en Pennsylvanie fait face à un scandale impliquant des images d’étudiantes nues créées via l’intelligence artificielle. Ce bouleversement a entraîné des démissions parmi les dirigeants de l’établissement et déclenché une enquête criminelle en cours.
Un adolescent de 15 ans est au centre de cette affaire. Selon l’enquête, il aurait manipulé des photos de ses camarades en utilisant l’IA pour créer des images explicites. Laurel Bair, détective de la police régionale de Susquehanna, a confirmé que les autorités avaient saisi le téléphone du suspect. Elle a ajouté que l’école était profondément bouleversée par cet incident, notamment parce qu’il s’est produit dans une petite communauté réputée pour sa proximité.
Des parents ont rapporté que leurs enfants avaient découvert ces images partagées dans une salle de discussion. Une mère a expliqué que sa fille lui avait raconté comment ces photos avaient été créées à l’aide de technologies d’IA. Selon elle, cette situation a provoqué une grande inquiétude parmi les élèves et leurs familles.
Des élèves mobilisés pour demander justice
La gravité des faits a poussé les élèves à agir. Une grande majorité d’entre eux ont organisé une grève le 8 novembre. Ils ont marché sur le campus en scandant : « Écoutez-nous. Reconnaissez-nous. Voyez-nous. » Cette manifestation reflète leur volonté de voir l’école prendre des mesures concrètes pour répondre à leurs préoccupations.
Le conseil d’administration de l’établissement a rapidement réagi en annonçant des changements majeurs. Il a indiqué qu’il travaillait à la résolution de l’affaire et mettait tout en œuvre pour protéger les étudiantes concernées.
Des lois pour contrer les abus technologiques
Ce scandale s’inscrit dans une problématique plus large : les abus facilités par l’IA. La Pennsylvanie, consciente de cette menace croissante, adoptera une nouvelle loi d’ici fin décembre. Cette législation criminalisera explicitement la création et la diffusion de contenus abusifs générés par IA.
D’autres pays, comme la Corée du Sud, intensifient également leurs efforts pour lutter contre les contenus deepfake. En déployant des sanctions plus sévères et une surveillance accrue des réseaux sociaux, ils visent à protéger leurs citoyens contre ces pratiques.
L’école s’efforce de tourner la page après ce bouleversement. Le directeur Matt Micciche a quitté son poste et la présidente du conseil Angela Ang-Alhadeff a également démissionné. Dans une lettre adressée à la communauté, le conseil a promis de renforcer la sécurité et de revoir les politiques de signalement pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent.
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