Dans le cadre de notre dossier « Visionnaires de l’I. A : Comment l’intelligence artificielle façonne le monde de demain », David Tabacznyj nous partage son expertise sur les avancées et les défis majeurs à venir dans le domaine de l’I.A.
Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Je m’appelle David et j’ai une longue carrière internationale dans l’entrepreneuriat et l’innovation. Aujourd’hui, je suis consultant et formateur en intelligence artificielle générative, spécialisé dans l’accompagnement des entreprises et des professionnels souhaitant intégrer ces technologies dans leurs processus. À travers alliance – IA Générative, l’agence que j’ai fondée, je conçois des formations avancées, des démonstrations en live et des stratégies sur mesure pour exploiter pleinement le potentiel de l’IA. Mon approche repose sur l’expérimentation, la vulgarisation technique et une veille continue des tendances IA, afin d’aider mes clients à adopter ces outils de manière efficace et éthique
Quelles sont les dernières avancées et innovations dans le domaine de l’IA qui ont retenu votre attention récemment ?
Il y en a plusieurs, ce sont les process d’automatisation sur diverses plateformes, la création d’agents IA et aussi les avancées fulgurantes en édition de vidéos.
Quels secteurs ont le plus bénéficié de l’intégration de l’IA ?
Pour ce que je connais le mieux : L’IA transforme la santé en améliorant les diagnostics, la recherche médicale et la télémédecine. Dans les RH et le marketing, elle optimise le recrutement, personnalise les campagnes et automatise la création de contenu. En éducation, elle adapte l’apprentissage, corrige automatiquement et génère des supports pédagogiques. Enfin, en logistique, elle optimise les itinéraires, automatise les entrepôts et anticipe les pannes. Son impact continue de croître dans ces domaines clés.
Comment voyez-vous l’avenir de l’IA et son impact sur la société ?
L’IA va automatiser de nombreuses tâches, rendant les services plus efficaces et personnalisés. Son adoption soulève aussi des défis éthiques, notamment sur l’emploi et la régulation. À terme, elle redéfinira le travail et exigera une adaptation continue des compétences. Son impact dépendra de l’équilibre entre innovation et contrôle des risques
Quel est votre avis sur l’impact qu’à et aura l’IA sur l’emploi en France ?
Il va falloir se former à cette révolution technologique, adopter les outils et une nouvelle façon de travailler, l’IA va créer des emplois et en redéfinir certains autres, je pense que certains emplois même très qualifiés, comme en médecine ou dans le domaine juridique ou comptable vont drastiquement être impactés par les intelligences artificielles. L’humain reste au cœur de cette révolution, mais il va falloir établir une nouvelle façon de travailler et de collaborer avec les IA.
Quels sont les principaux défis éthiques liés à l’IA et comment les abordez-vous dans votre travail ?
Je pense aux biais éthiques, les LLM étant entrainés sur des humains, ils adoptent forcément nos biais éthiques et cognitifs, un gros travail de supervision de ces biais est à prévoir. Dans mon travail, j’aborde toujours le fait de relire, vérifier, améliorer et personnaliser le contenu produit, ensuite, je ne peux aborder un atelier ou une formation sans parler de l’impact environnemental, même si paradoxalement l’IA est très innovante dans ces domaines. Je me penche beaucoup sur les problèmes de droits d’auteur, mais aussi sur la protection des données où pour le moment, il n’y a pas vraiment de réponses apportées.
Quelles sont, selon vous, les opportunités et les défis futurs pour les experts en IA, notamment en ce qui concerne l’évolution de la technologie et de la réglementation ?
L’IA offre des opportunités en spécialisation, éthique et intégration industrielle, notamment avec la montée des régulations et le besoin croissant d’experts en conformité et IA responsable. Les principaux défis seront l’adaptation aux réglementations, la gestion des biais algorithmiques et le suivi de l’évolution rapide des technologies.
Quels conseils donneriez-vous à ceux qui souhaitent se lancer dans une carrière dans l’IA ?
Pour réussir dans l’IA générative, il faut maîtriser le prompt engineering, car les mots sont le code de l’IA. Savoir structurer une requête et affiner les réponses permet d’exploiter pleinement ces outils. Je dessine avec des mots, je code avec des mots, puisque l’IA générative repose sur la précision et la créativité du langage. L’expérimentation et la compréhension des modèles sont essentielles pour en tirer le meilleur
Si vous avez des sujets que vous aimeriez aborder, nous vous invitons à les formuler et à y répondre ici.
Pourquoi former notre jeunesse à l’IA générative et comment la Chine a-t-elle pris de l’avance ? La Chine enseigne l’IA dès le plus jeune âge, intégrant le prompt engineering et l’automatisation dans son éducation. Spécialiste du monde chinois, je vois à quel point cette avance façonne l’avenir. En France, nous devons agir rapidement pour éviter un fossé technologique et préparer nos jeunes aux métiers de demain. Pourquoi la formation à l’IA doit-elle être portée par des experts français ? Les grandes entreprises comme Microsoft risquent de monopoliser la formation, mettant en retrait les initiatives locales. Pourtant, nous, les experts français, sommes là et développons des solutions adaptées à nos besoins. Il est essentiel de soutenir ces acteurs pour garantir notre souveraineté technologique et notre indépendance numérique. L’IA va-t-elle créer un nouvel illettrisme technologique ? Comme l’illettrisme numérique, un illettrisme IA pourrait émerger, excluant ceux qui ne maîtrisent pas ces outils. Nous, les formateurs français, sommes mobilisés, mais sans un soutien massif, l’IA risque d’accentuer les inégalités au lieu de devenir un levier d’inclusion.
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