OpenAI a récemment partagé sur son site web les toutes premières vidéos créées par des artistes externes ayant eu un accès anticipé à Sora. Son nouvel outil d’intelligence artificielle est capable de générer des contenus vidéo photoréalistes et animés grâce à la synthèse vocale.
Bien que quelques exemples maison avaient déjà été dévoilés, il s’agit de la première fois que l’on peut voir ce que des créateurs indépendants ont pu réaliser avec Sora.
Si ces vidéos démontrent des résultats impressionnants, elles suscitent également des critiques. Un ancien cadre de Stability AI, désormais à la tête d’une organisation dédiée aux pratiques éthiques en IA, a notamment accusé OpenAI d’instrumentaliser ces artistes à des fins de promotion.
Parallèlement, d’après Bloomberg, OpenAI aurait organisé des rencontres avec des professionnels d’Hollywood.
Elle a cependant présenté Sora comme un outil prometteur pour les productions cinématographiques de long métrage.
Parmi les vidéos amateurs dévoilées figurent des scènes animées aussi variées que des cochons volants ou un homme avec une tête en forme de ballon.
1ère vidéo Sora de Paul Trillo
L’un des créateurs ayant eu accès à Sora est Paul Trillo, un cinéaste récompensé sur Vimeo.
Il a réalisé une vidéo palpitante mêlant une course poursuite urbaine à des séquences surréalistes. Cette première vidéo Sora met en scène des silhouettes humanoïdes semblant façonnées à partir de détritus et de fragments de boules à facettes disco.
Selon Trillo, Sora d’OpenAI offre l’opportunité unique de donner vie à de vidéos totalement inédites et irréalisables par d’autres moyens.
La 2ème vidéo vient de chez Native Foreign
L’agence créative Native Foreign, spécialisée dans l’exploitation de l’intelligence artificielle, a également été parmi les premiers à expérimenter Sora.
Ils ont commandé une vidéo aux styles visuels très variés, allant d’une séquence en noir et blanc dans une atmosphère de film noir à un environnement urbain trippy aux allures de champignons hallucinogènes.
D’après Nik Kleverov, cofondateur et directeur de création chez Native Foreign, cette nouvelle technologie leur permet désormais d’explorer des concepts créatifs qui avaient dû être abandonnés par le passé, faute de budgets et de moyens techniques suffisants pour les concrétiser de manière traditionnelle.
Direction à Londres, voici la vidéo Sora d’Oraar Studio
La start-up londonienne Oraar Studio, spécialisée dans la réalité étendue et la création d’expériences interactives et de filtres pour les réseaux sociaux, ont également eu l’occasion de commander une vidéo sur Sora d’OpenAI.
Sa cofondatrice et directrice créative, Josephine Miller, a commandé une vidéo explorant un concept de « mode numérique ».
Selon Miller, travailler avec cet outil d’IA générative a représenté un véritable défi créatif en remettant en cause leurs processus habituels.
Elle souligne d’ailleurs la capacité de Sora à concrétiser rapidement des idées en visuels de haute qualité. Ce qui bouleverse leur façon traditionnelle d’aborder les projets.
La séquence surréaliste de Don Allen
L’une des vidéos dévoilées propose une vision fantasque et décalée d’un documentaire animalier, à la manière d’une Planète Terre revisitée.
On y découvre des créatures imaginaires des plus loufoques. D’un chat se mouvant telle une anguille sous-marine à une étrange chimère mi-girafe mi-flamant rose, surnommée girafflamant.
Cette séquence onirique a été réalisée par Don Allen III, un consultant spécialisé dans les technologies de réalité mixte et virtuelle.
D’après Allen, la fonctionnalité de visualisation instantanée de Sora, permettant de concrétiser immédiatement ses idées les plus folles, a considérablement stimulé sa créativité.
Cet outil lui a d’ailleurs permis de se concentrer davantage sur les aspects créatifs en gagnant un temps précieux.
La dernière vidéo Sora est celle de Shy Kids
Cette vidéo intitulée « Air Head », l’œuvre de Shy Kids, met en scène un personnage à la tête en forme de ballon gonflable.
D’après Walter Woodman, le réalisateur de cette vidéo décalé, Sora d’OpenAI a été une véritable source d’inspiration. Cela grâce à son potentiel pour donner vie à des univers visuels totalement surréalistes et détachés des conventions traditionnelles.
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