Ce mardi 26 novembre, une audition décisive sur l’avenir de l’IA s’est tenue au Sénat. Clara Chappaz, secrétaire d’État en charge de l’intelligence artificielle et du numérique, était l’invitée de la commission parlementaire dédiée à l’exploration des implications de l’IA dans le domaine juridique. Sa vision est claire : faire de la France une grande puissance de l’IA, malgré notre retard sur l’adoption de cette technologie en pleine expansion.
Toujours d’après les déclarations de la secrétaire d’État, le pays compte déjà un millier de start-ups qui œuvrent dans l’intelligence artificielle.
Et au total, ces derniers ont pu lever jusqu’à 1, 2 milliards d’euros. Ce qui équivaut à une augmentation de 63 % eu seulement un an.
Pour Chappaz, cette augmentation fait référence à la crédibilité de la France, et surtout de ses start-ups. Notamment Mistral AI qui s’aligne aujourd’hui aux géants américains comme OpenAI.
« Nous avons un potentiel et nous allons le libérer »
Lors de l’audition, Clara Chappaz a déclaré que la France a un potentiel qu’il faudra libérer et exploiter. Et c’est, d’après elle, l’unique moyen de surpasser l’Amérique et la Chine.
Elle ajoute qu’il ne s’agit pas tout simplement d’entrer dans la course à l’IA. Mais plutôt d’un enjeu économique, existentiel et d’attractivité.
La secrétaire d’État souligne également dans sa feuille de route les stratégies à adopter pour mener à bien la politique numérique et technologie du pays.
Celles-ci tournent, selon, elle, sur quatre axes majeurs. Particulièrement celui de positionner la France comme acteur de premier plan dans le domaine de l’IA.
Mais aussi celui de soutenir les start-ups françaises tout en les accompagnant dans leurs projets.
At the Soirée French Tech, @ClaraChappaz, Minister for AI & Digital Affairs, connected with the dynamic French entrepreneurial ecosystem in the Bay Area. French talent thrives in tech, from startups to research centers! 🌉 pic.twitter.com/V9XvXBWzxg
— Consulate General of France in San Francisco (@FranceinSF) November 21, 2024
Chappaz n’a pas non plus oublier de souligner l’importance de mettre en place un espace numérique sécurisé. Et surtout un environnement numérique durable, responsable et inclusif.
Malgré ces ambitions de la secrétaire d’État, il y a un domaine qui, aujourd’hui, intègre de plus en plus l’IA.
Il s’agit de la justice qui implique la consultation et l’analyse d’un très grand volume de dossiers. Mais qui, pour Chappaz, nécessite une amélioration du processus, et donc de répondre à un enjeu de compétitivité et de souveraineté technologique.
Comment garder le contrôle sur la justice ?
À l’heure actuelle, le Sénat se confronte à des craintes en ce qui concerne la perte de contrôle humain sur la justice.
Pourtant, la secrétaire d’État a déjà mis en avant les atouts potentiels de l’intelligence artificielle. Notamment sa capacité à optimiser certaines tâches juridiques comme l’analyse documentaire. Mais aussi la rédaction de documents et l’élaboration de synthèses.
"Je suis là pour donner confiance en l'IA, faire en sorte qu'elle ne soit pas vue comme quelque chose qui fait peur mais comme un outil de progrès !"
— Clara Chappaz (@ClaraChappaz) November 29, 2024
Mon retour des 🇺🇸, les départs de X, @elonmusk , #SommetActionIA… retrouvez mon interview pour @libe ⤵️https://t.co/lcHgxCO4Ek
Sa position reste donc claire. L’IA représente une opportunité significative plutôt qu’une menace. Mais seulement à condition d’être rigoureusement réglementée et encadrée.
Heureusement que l’AI Act, la toute première loi qui réglemente l’IA dans l’ensemble de l’UE, est déjà entrée en vigueur depuis le 1ᵉʳ août 2024.
Mais est-ce suffisant face aux objectifs de Clara Chappaz et du Sénat qui visent à lancer des appels à projets et à familiariser les professionnels avec l’IA ?
À vous de me le dire en commentaire !
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