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Contenu IA pour adulte : cette mascotte a mis le Vatican en galère

La semaine dernière, le Vatican a dévoilé Luce, une mascotte animée au style japonais. Luce incarne l’esprit du jubilé de l’Église catholique pour l’Expo 2025 d’Osaka.

Selon l’Archevêque Rino Fisichella, organisateur de l’événement, Luce a été conçue pour séduire les jeunes. Il a souligné l’importance de rejoindre le monde de la pop culture, très prisé par les nouvelles générations. Cette idée ambitieuse a pourtant pris un tournant inattendu.

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Luce, la mascotte animée, a rapidement gagné en popularité mais pas comme prévu. Des dizaines d’images générées par IA la représentent dans des contextes pornographiques. Des modèles d’IA, hébergés sur des plateformes comme Civitai, permettent de créer ces images troublantes. Bien que ces modèles ne soient pas initialement conçus pour produire du contenu adulte, des utilisateurs les détournent facilement. Modifier et combiner ces modèles est courant dans le milieu.

Civitai est une plateforme spécialisée dans la création d’images par IA. Le site permet aux utilisateurs de partager et de modifier des modèles d’IA pour produire du contenu explicite. Les images de Luce nues et dans des situations sexuelles abondent sur ces espaces. Certains utilisateurs commentent même leurs créations avec des remarques ironiques ou provocatrices. Cette liberté offerte par la de l’IA soulève des questions éthiques majeures.

Pop culture et réalité virtuelle

Luce a été conçue par Simone Legno, cofondateur de la marque tokidoki, connue pour son lien avec la culture japonaise. Legno a espéré que Luce représente les sentiments des jeunes générations. Mais malgré l’enthousiasme initial, le projet de Luce s’est transformé en phénomène controversé. Ce dérapage de la pop culture est un exemple saisissant de la manière dont l’IA peut déformer des initiatives positives.

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Pour les internautes habitués aux dérives en ligne, le destin de Luce n’est pas surprenant. La règle 34 de l’internet, qui stipule que tout sujet peut être sexualisé, trouve ici un exemple frappant. Dès que Luce a été introduite, des images de ce genre ont proliféré. Les recherches en ligne révèlent une avalanche de contenu non désiré. Cela renforce la nécessité de régulations autour des créations d’IA.

L’histoire de Luce soulève des questions fondamentales sur l’utilisation de l’IA et des créations numériques. Comment protéger l’intégrité des personnages, même fictifs, dans un monde où tout est manipulable ? Ce débat ne fait que commencer. Le Vatican et d’autres institutions devront réfléchir à ces questions, pour ne pas voir leurs projets détournés à l’avenir.

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