À l’aide de la reconnaissance faciale, l’IA est capable de détecter les émotions d’une personne.
Dans une entreprise, ou dans le cadre de la sécurité, l’intelligence artificielle peut scanner votre visage pour détecter vos émotions. Différents organismes utilisent de plus en plus cette sans que vous le sachiez.
Les émotions sondées par l’IA ?
En effet, la technologie de reconnaissance émotionnelle (ERT) utilise l’IA pour détecter les émotions grâce aux expressions faciales. Plusieurs entreprises utilisent l’ERT pour voir la réaction de leurs clients par rapport à leur produit, par exemple. Par ailleurs, elle peut aussi servir dans le domaine de la surveillance et de la sécurité pour repérer les mauvaises intentions.
Cette technologie retient pourtant l’attention du public, dans le sens que le système comporte des préjugés. D’autant plus que différentes organisations interdisent l’utilisation de la reconnaissance faciale par l’intelligence artificielle pour des raisons de confidentialité. De la même manière, l’ERT soulève des questions sur les biais et la vie privée.
Une science contestée
Pour procéder, l’IA repose sur une théorie des émotions de base selon laquelle les expressions émotionnelles seraient identiques pour tout le monde. Pourtant, l’anthropologie explique que les émotions s’expriment d’une manière différente dans chaque société et chaque culture. De plus, une association scientifique psychologique a affirmé qu’aucune véritable preuve scientifique ne permet d’affirmer que l’expression faciale peut traduire les émotions d’une personne.
D’autre part, l’ERT est associée à des préjugés en termes de race. Une étude a démontré qu’elle déclare systématiquement les visages de peau noire en colère, par rapport aux blancs. Outre la détection des émotions, d’autres fonctionnalités de la reconnaissance faciale par l’IA sont également biaisées.
Entre autres, l’intelligence artificielle est limitée au décodage de l’expression d’un visage. Quand il s’agit d’interpréter les informations, elle ne prend pas en compte tous les critères et les variables. Et à supposer que l’ERT devienne plus efficace, toujours est-il que tout le monde n’apprécie pas une telle surveillance des faits et gestes.
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