Ça fait presque deux ans que ChatGPT a vu le jour et depuis son lancement, l’IA a gagné en performance. Générer des images, rédiger du code, créer des vidéos, développer une application ou un logiciel, on peut désormais tout faire avec l’intelligence. Mais il faudra avoir des compétences en prompt engineering pour vraiment maîtriser ces outils d’IA générative.
Oui, certains individus ont vu leur métier disparaître à cause de l’intelligence artificielle. Et on est tous conscients que cette technologie a bouleversé de nombreux secteurs.
Goldman Sachs, la banque d’investissement américaine, estime même que l’IA va remplacer les travailleurs humains dans plus de 300 millions d’emplois.
Par contre, comme le développement de l’IA nécessite des compétences spécifiques, de nouveaux emplois vont émerger.
Du côté des entreprises par exemple, le manque de compétences en IA, surtout en prompt engineering, commence à se faire sentir.
Une opportunité pour les profils littéraires de briller dans le domaine scientifique
Le rôle d’un prompt engineer va au-delà de la simple interaction avec les systèmes d’IA générative.
Il joue un rôle clé dans la communication interdépartementale et doit collaborer étroitement avec les équipes techniques et de développement.
Son travail consiste alors à partager ses observations et son expérience, mais aussi de contribuer à l’optimisation de l’utilisation de l’IA au sein de l’entreprise.
Par contre, pour exceller dans la création de prompts, le terme technique désignant l’interface de communication entre l’humain et l’IA, également connus sous le nom d’invites, une solide maîtrise de la langue française, couplée à un intérêt prononcé pour l’innovation, est indispensable.
Il s’agit donc d’une profession qui offre une opportunité unique aux profils littéraires de briller dans les domaines scientifiques et technologiques, traditionnellement dominés par des compétences techniques.
Un salaire net de 3 000 € en France
Si dans le marché américain, un prompt engineer perçoit un salaire annuel de 335 000 dollars, selon Bloomberg, en France, le métier paie un salaire net de près de 3 000 euros pour les débutants.
Je tiens tout de même à noter qu’il ne s’agit que d’une estimation. C’est un métier qui vient de surgir. Ce qui fait qu’il est encore difficile de prédire les futures orientations.
Aussi, les chatbots et les IA génératives telles que Midjourney, Claude AI et ChatGPT sont aujourd’hui accessibles gratuitement.
Ce qui fait que l’on peut générer des images, engager une conversation, créer un service de support clients, sans avoir des notions en prompt engineering.
La question est donc de savoir quel est l’intérêt de ce métier. Étant donné qu’il suffit d’une description textuelle pour tirer parti de ces technologies ?
Selon Pulien, qui développe un générateur d’images pour Ouest-France, explique que le prompt engineering vise à créer des instructions précises pour les IA. Donc d’optimiser l’efficacité des équipes en entreprise.
Cela dit, l’efficacité d’un système de génération de contenu par IA dépend de la précision de la requête.
Un métier accessible sans diplôme spécifique
Bien que le titre comporte le terme « ingénieur », Julien Perron souligne qu’aucun diplôme n’est requis pour exercer ce métier.
Il précise également qu’il n’est pas nécessaire de maîtriser la programmation pour devenir prompt engineer. L’essentiel, selon lui, est de savoir interagir efficacement avec l’intelligence artificielle.
Perron insiste tout de même sur le caractère pratique de cette profession. « C’est un métier qui s’apprend par l’expérience, en le pratiquant au quotidien », a-t-il ajouté.
En tant que profession émergente, le métier d’ingénierie de prompts ne dispose pas encore de cursus de formation établis.
Par conséquent, la plupart des praticiens acquièrent leurs compétences en autodidacte, en expérimentant directement avec les outils d’IA.
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