Les doubleurs françaises célèbres, comme Oui-Oui et Homer Simpson, alertent sur l’utilisation de l’IA dans leur métier. Dans une vidéo virale, ils interpellent les pouvoirs publics. Leur crainte ? Voir leur métier remplacé par des machines.
Brigitte Lecordier, voix inoubliable de personnages iconiques comme Oui-Oui ou San-Goku, sonne l’alerte avec un ton grave. Elle et ses collègues, y compris les doubleurs de Titeuf, Margot Robbie, Marge et Homer Simpson, Pumba ou encore Morgan Freeman, pointent du doigt l’utilisation de l’intelligence artificielle dans leur profession.
Ces personnes perçoivent l’IA comme un danger mortel. Leur message a été massivement relayé et est devenu viral en quelques heures seulement.
Un appel à la ministre de la Culture
Les professionnels du doublage, dans leur vidéo, demandent l’aide de la ministre de la Culture, Rachida Dati. Ils souhaitent préserver le doublage humain et éviter que des machines ne remplacent leurs voix.
Les doubleurs rappellent que, si l’IA les remplace, ce ne sont plus leurs voix humaines que nous entendrons, mais des voix de robots générées par le vol de leurs voix sans consentement ni traçabilité. Ils font le parallèle avec les difficultés similaires rencontrées par les musiciens, écrivains ou graphistes face à l’essor de l’IA.
Le doubleur de Spiderman, Donald Reignoux, fait une référence évidente à la célèbre maxime de l’oncle Ben en lançant : « Un grand doublage implique de grandes responsabilités ».
Les dangers de l’IA
Les artistes s’inquiètent des voix générées par IA. Ces dernières pourraient remplacer leurs voix humaines sans leur consentement. Ils estiment que la culture est en danger face à l’essor incontrôlé de l’IA.
Leur inquiétude n’est pas sans fondement, car les voix générées par l’IA peuvent être créées en utilisant des échantillons volés des voix des artistes sans traçabilité. Les doubleurs soulignent que, comme pour les musiciens et les écrivains, l’IA menace leur métier et pourrait bouleverser l’industrie du doublage. Ils souhaitent attirer l’attention sur cette problématique avant qu’il ne soit trop tard.
Une pétition pour sauver les voix humaines
Une pétition en ligne, lancée par le Syndicat français des artistes interprètes (SFA) et l’association professionnelle LesVoix, résume les enjeux présentés par les comédiens dans la vidéo.
Les doubleurs veulent protéger leur métier face aux outils de l’intelligence artificielle générative (IAG). Ils craignent de compter parmi les premiers à être remplacés par ces technologies capables de traduire, cloner et synthétiser des voix et des émotions avec une similitude étonnante. Leur pétition a déjà récolté plus de 42.000 signatures. Ce qui a montré un soutien massif du public.
Un danger déjà signalé
Cette mobilisation des doubleurs français fait écho aux avertissements de l’an dernier. Aux États-Unis, les doubleurs avaient déjà tiré la sonnette d’alarme concernant l’utilisation de l’IA dans leur profession.
En France, les représentants des doubleurs avaient demandé un encadrement juridique de l’utilisation des voix par l’IA. Ils ont aussi réclamé des quotas d’intervention humaine dans les productions. Ils soulignent que le traitement des données vocales par l’IA nécessite moins de puissance de calcul que l’image. Ce qui les met en première ligne.
Conflit avec Scarlett Johansson
L’actrice Scarlett Johansson est récemment entrée en conflit avec OpenAI. Elle a accusé l’entreprise d’avoir copié sa voix. Ce cas rappelle l’importance de protéger les artistes contre l’IA. Scarlett Johansson, comme les doubleurs français, souhaite attirer l’attention sur les dangers de l’utilisation non régulée de l’IA.
Cette affaire souligne la nécessité d’un cadre juridique clair pour protéger les artistes et leurs œuvres contre les abus de l’IA.
Une exception culturelle à préserver
Les doubleurs français veulent que le doublage reste une exception culturelle. Réunis autour du hashtag #TouchePasAMaVF, ils ont pour objectif de garantir que les voix dans les productions françaises restent humaines. Ils soulignent que le doublage est une partie intégrante de la culture française et qu’il doit être protégé contre la standardisation et la déshumanisation par l’IA.
Leur message est clair : « Les voix humaines apportent une valeur unique et irremplaçable aux œuvres culturelles. »
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