Un scandale éclate dans une école du Mississippi. Un ex-professeur est accusé d’avoir exploité l’IA pour produire des vidéos inappropriées qui mettent en scène des élèves.
Wilson Jones, 30 ans, ancien enseignant à la Corinth Middle School, fait face à des accusations graves. Il aurait utilisé un logiciel d’IA pour générer des vidéos explicites impliquant des élèves âgés de 14 à 16 ans. L’affaire a été révélée grâce à un système de surveillance informatique mis en place dans le district scolaire.
Le 19 novembre 2024, l’application Bark a détecté des contenus inappropriés sur le réseau scolaire et alerté les administrateurs de l’école. Il s’agit ici d’une application spécialisée dans la détection de contenus inappropriés sur le réseau scolaire. Le directeur a immédiatement vérifié les fichiers et découvert plusieurs vidéos suspectes sur l’ordinateur de l’enseignant. Face à ces preuves, l’administration scolaire a lancé une enquête interne et informé les autorités compétentes.
Le 26 février 2025, la police de Corinth a reçu un signalement du ministère de l’Éducation du Mississippi. Dès le lendemain, les forces de l’ordre ont rencontré le surintendant du district scolaire pour examiner les preuves. Le FBI a saisi l’ordinateur de l’enseignant ainsi que d’autres documents pouvant aider à l’enquête.
Les analyses ont révélé que Jones possédait plusieurs fichiers stockés sur son Google Drive, dont des vidéos générées par IA mettant en scène huit adolescents. Des captures d’écran de mots de passe et d’identifiants d’anciens élèves ont également été découvertes. Ces éléments renforcent les soupçons sur l’usage qu’il faisait de ses accès numériques.
L’essor des vidéos explicites générés par l’IA soulève de graves inquiétudes. Cette vidéo met en lumière les dangers de cette technologie détournée et ses conséquences dramatiques :
Des justifications peu convaincantes
Lors d’un entretien avec la direction, Jones a reconnu avoir utilisé un logiciel d’IA pour générer des vidéos. Il a toutefois nié toute intention malveillante et a affirmé que les contenus créés ne contenaient aucun élément sexuel. Il a précisé que les images utilisées provenaient exclusivement de réseaux sociaux et qu’il ne voyait pas où était le problème.
Cependant, l’examen des frappes clavier effectuées lors de la génération des vidéos a révélé des demandes explicites insérées dans l’outil d’IA. Pour les enquêteurs, ces éléments démontrent que l’enseignant a volontairement manipulé des images de mineurs à des fins douteuses.
L’affaire a rapidement provoqué une vague d’indignation parmi les familles du district scolaire. De nombreux parents expriment leur inquiétude quant aux risques liés aux nouvelles technologies et à la nécessité de renforcer la surveillance des enseignants.
Jasmica Wade, mère d’un élève du district, a partagé son inquiétude à la chaîne WREG. « Nous devons être vigilants sur ce qui se passe dans nos écoles et avec nos enfants. Nous les envoyons pour apprendre, pas pour subir ce genre de situations », a-t-elle déclaré.
Une libération sous caution en attendant le procès
Les autorités ont arrêté Wilson Jones, puis l’ont relâché après qu’il ait versé une caution de 20 000 dollars. Le tribunal avait prévu son audience dès le lendemain. Il risque des poursuites fédérales sévères. Dans ce contexte, les lois américaines sont strictes sur les infractions impliquant des mineurs et l’exploitation d’images à caractère inapproprié.
Cette affaire relance le débat sur les dérives possibles de l’IA. Elle met également en lumière la nécessité de mieux encadrer son usage, notamment dans les milieux éducatifs.
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