Amazon s’est invité dans notre quotidien avec Alexa, son assistant vocal IA. Aujourd’hui encore, la firme a trouvé une nouvelle solution pour alimenter les infrastructures indispensables à l’intelligence artificielle. C’est à cette occasion qu’Amazon a annoncé son site solaire situé dans le désert de Mojave, un projet qui vise à réduire au minimum les interruptions en utilisant de l’énergie solaire grâce à l’apprentissage automatique, et donc l’IA.
À première vue, le projet d’Amazon semble assez irréaliste. Mais cette ferme solaire et de stockage est à vrai dire un moyen d’optimiser la charge et la décharge des batteries des infrastructures IA d’Amazon.
Pour Amazon, la mise en place d’un parc solaire pour l’IA lui permet de contrebalancer la consommation d’énergie nécessaire aux centres de données.
Le mariage parfait entre l’IA d’AWS d’Amazon et l’énergie solaire
D’après Kara Hurst, responsable du développement durable chez Amazon, associer les projets énergétiques solaires de l’entreprise aux technologies d’intelligence artificielle d’AWS permet d’assurer une alimentation continue en énergie décarbonée au réseau et aux clients. Cette synergie contribue également aux objectifs de durabilité fixés par Amazon.
Au-delà des installations solaires, Amazon dispose désormais d’une capacité de stockage d’énergie par batteries avoisinant 1,5 gigawatt.
Cette capacité est issue de son énorme parc de panneaux photovoltaïque situé sur son hub aérien de San Bernardino.
Parallèlement, le site de Baldy Mesa a une capacité d’analyse de plus de 30 milliards de données en une année.
Une telle capacité permettrait une optimisation du stockage de données, ainsi que de la distribution du réseau.
Si les 400 milliards de données générées chaque année par les éoliennes étaient exploitées, elles permettraient d’alimenter d’importants modèles d’IA et d’apprentissage automatique.
3000 nouveaux emplois et des milliards d’euros en jeu
En Europe, les députés ont adopté la première loi sur l’IA, mais celle-ci ne devrait entrer en vigueur que d’ici 2026.
La France, de son côté, espère devenir un champion de l’IA. Et Amazon, en tant que géant de la tech, décide alors de soutenir la France. Mais aussi d’investir une somme conséquente de 1,2 milliards d’euros.
Ce qui devrait permettre à la France de créer jusqu’à 3000 emplois en plus des 2000 postes déjà prévus pour 2024.
Cette manne financière sera également dédiée au renforcement des infrastructures logistiques de distribution de colis d’Amazon, dont la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Une partie sera par ailleurs consacrée au développement des capacités de datacenter de sa filiale AWS en région parisienne.
Celle-ci dispose actuellement de 5 sites de centres de données répartis à Paris-Saclay, La Courneuve et Vitry-sur-Seine.
Quel impact pour Mistral AI ?
Pour Mistral AI, le leader de l’IA, il n’est pas question d’abandonner l’open source. Cela malgré l’incrustation d’Amazon sur le marché français.
« Nous n’envisageons pas de renoncer à l’open source. À notre avis, c’est le seul moyen de soutenir l’écosystème IA de l’Europe ». C’est ce qu’a déclaré Audrey Herblin-Stoop, directrice des affaires publiques de Mistral AI.
En somme, même si le vieux continent est en retard par rapport à ses concurrents, il y encore de l’espoir pour que la France devienne un pionnier de l’IA.
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