La menace de l’IA sur certains emplois persiste et même les dirigeants des grandes entreprises d’intelligence artificielle en sont conscients. Mais ils ne sont pas inquiets pour autant. Le CTO d’OpenAI par exemple, Mira Murati, se préoccupe moins des éventuels impacts de l’IA sur les métiers créatifs.
L’émergence de l’IA générative soulève donc un débat déterminant pour les employés comme pour les employeurs.
On se demande d’ailleurs si c’est vraiment un catalyseur d’innovation ou tout simplement une menace pour les métiers créatifs …
Quoi qu’il en soit, la directrice technique d’OpenAI, adopte une position résolument optimiste sur cette question.
Murati optimiste face à l’émergence de l’IA
C’est alors lors d’une conférence à l’Université de Dartmouth que Murati a présenté l’IA comme un outil collaboratif. Donc une technologie particulièrement bénéfique dans les domaines créatifs.
Elle a notamment déclaré que l’IA pourrait certes faire disparaître certains emplois. Mais peut-être ces emplois n’avaient-ils pas lieu d’exister.
Selon elle, l’IA, utilisée comme outil éducatif et créatif, a le potentiel de stimuler notre intelligence.
Au Festival de la créativité de Cannes Lions, Murati a réitéré sa vision d’un avenir marqué par la collaboration entre humains et IA, où cette dernière servirait principalement à augmenter les capacités humaines.
Des inquiétudes progressives chez les employés du secteur créatif
Malgré tout, ces perspectives optimistes contrastent avec les inquiétudes grandissantes dans divers secteurs créatifs.
Depuis le lancement public de ChatGPT par OpenAI, la crainte que l’IA générative ne supplante certains emplois s’est répandue.
L’introduction de Sora, l’outil de conversion texte-vidéo d’OpenAI, à Hollywood, a parallèlement suscité des réactions mitigées.
Il en est de même pour l’adoption croissante de l’IA par des géants comme Microsoft et Electronic Arts.
En particulier chez les développeurs de jeux, les écrivains et les doubleurs, qui redoutent pour leur avenir professionnel.
Les emplois qui vont disparaître à cause de l’IA
L’émergence de l’IA grand public a également éveillé de nombreuses études sur son impact professionnel.
Un rapport publié dans Science révèle des résultats surprenants. L’IA affecterait davantage les emplois à hauts revenus et qualifiés, comme les ingénieurs informaticiens et les data scientists.
Cette étude, qui a examiné 923 professions, estime que 18,5% des travailleurs pourraient voir la moitié de leurs tâches réalisées par l’IA.
Par contre, ladite étude sur l’impact de l’IA dans le monde du travail n’est qu’une projection basée sur les prédictions de GPT-4-LLM et l’analyse d’experts.
Elle ne représente donc pas une certitude quant aux effets réels de cette technologie sur l’emploi, qu’ils soient positifs ou négatifs.
Cette recherche a également pour but d’identifier et potentiellement protéger les professions qui pourraient être fortement affectées par l’adoption généralisée de l’intelligence artificielle.
Un demi million d’emplois créés d’ici 2033 grâce à l’IA ?
Parallèlement, Le Monde Informatique rapporte une perspective plus optimiste. Ces modèles d’IA pourraient contribuer à la création de 500 millions d’emplois d’ici 2033.
Le FMI, de son côté, recommande une approche proactive face à l’évolution du marché du travail liée à l’IA.
L’institution préconise des investissements importants dans la formation des travailleurs actuels pour les préparer aux emplois de l’ère de l’IA.
Cette stratégie met l’accent sur la formation continue tout au long de la carrière et encourage les reconversions vers les métiers d’avenir.
L’objectif est alors d’assurer que la main-d’œuvre puisse s’adapter et prospérer dans un environnement professionnel de plus en plus influencé par l’intelligence artificielle.
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