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Identifier les victimes et les survivants de l’Holocauste grâce à la reconnaissance faciale

Identifier les victimes et les survivants de l’Holocauste grâce à la reconnaissance faciale

Un ingénieur de développe une plateforme qui permet d’identifier les personnes dans les photos prises à l’époque de l’Holocauste à l’aide de la reconnaissance faciale.

Jusqu’à ce jour, il n’existe pas de liste qui répertorie les victimes et les survivants de l’Holocauste. Cette nouvelle plateforme pourrait aider les survivants et les familles de victimes à retrouver les images de leurs proches.

Mettre les noms sur les visages dans les photos de l’Holocauste à l’aide de la reconnaissance faciale

Entre 1933 et 1945, environ 6 millions de personnes ont perdu la vie lors de l’Holocauste, aussi appelé la Shoah. Des photos en témoignent dans les différents musées d’histoire dans le monde. Après une visite au Musée de l’Histoire des Juifs polonais, Daniel Patt, un ingénieur logiciel travaillant chez Google, a développé l’idée d’une plateforme appelée N2N (From Numbers to Names).

Il s’agit d’une plateforme de reconnaissance faciale destinée à identifier les personnes qui apparaissent dans les photos prises dans la période de l’Holocauste. Patt était motivé par l’idée qu’il pouvait passer, sans le savoir, devant une photo d’un membre de sa famille. Il a donc créé N2N pour aider les descendants des victimes ainsi que les survivants à retrouver les photos de leurs proches.

Comment retrouver ses proches sur N2N ?

Pour mettre en place la plateforme, Daniel Patt travaille avec l’United States Holocaust Memorial Museum. En gros, l’USHMM a mis des centaines de milliers de photos à la disposition du site. Mais la base de données de N2N inclut également d’autres photos individuelles de survivants ainsi que de leurs descendants. Par ailleurs, Patt a également déclaré qu’il travaillait encore à obtenir 700 000 photos supplémentaires de cette période.

Le logiciel permet donc de parcourir les photos de l’Holocauste pour trouver des correspondances à l’aide de la reconnaissance faciale. En gros, les utilisateurs doivent sélectionner une image avec le visage à rechercher dans leur ordinateur ou téléphone. Notons que la recherche fonctionne mieux avec des photos datant de la même période, notamment avant les années 1960. Le logiciel de recherche montrera alors 10 photos contenant des visages similaires.

N2N n’est donc pas totalement précis et Patt et son équipe n’ont fait aucune affirmation sur l’exactitude de l’identification. Entre autres, les résultats affichés sont ceux qui présentent des scores de similarités. Pour le reste, c’est aux utilisateurs de décider si l’identification est concluante.

En dehors de l’USHMM, Daniel Patt prévoit de s’associer avec d’autres musées ainsi que des écoles et des instituts de recherches et des organisations qui partagent les mêmes objectifs. Il espère de ce fait que la plateforme de reconnaissance faciale devienne un outil éducatif pour l’enseignement de l’histoire de l’Holocauste. En outre, il s’attend à ce que les recherches contribuent à l’enrichissement des archives historiques.

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