L’Afrique du Sud a décerné à l’intelligence artificielle son premier brevet d’invention. Ce faisant, il devance le Royaume-Uni, l’Europe et les États-Unis qui ont rejeté la demande.
Un Professeur de l’université de Surrey obtient un brevet d’invention pour l’IA malgré le refus de plusieurs pays dans le monde. En effet, le brevet en question désigne une intelligence artificielle comme inventeur, et son créateur comme propriétaire du brevet.
Afrique du Sud, le premier pays à décerner un brevet d’invention à une intelligence artificielle
Depuis des années, le professeur Ryan Abbott est en désaccord avec les offices de brevets dans différents pays. Pour cause, il réclamait la reconnaissance des IA en tant qu’inventeurs. C’est alors que l’Afrique du Sud finit par lui accorder un tout brevet d’invention pour une intelligence artificielle.
L’IA en question s’appelle Dabus (dispositif pour l’amorçage autonome de la sensibilité unifiée) et a été créée par le Dr Stephen Thaler. D’après le Dr Thaler, Dabus aurait inventé un récipient alimentaire qui permet d’améliorer l’adhérence et le transfert de chaleur.
Représentée par le Pr Abbott, son équipe a déposé des brevets pour répertorier Dabus comme inventeur au Royaume-Uni, en Europe et aux États-Unis, depuis 2018. Entre autres inventeurs, l’IA ne pouvait pas recevoir un brevet à son nom tout simplement parce qu’il ne s’agit pas d’une personne physique.
L’IA, un inventeur à part entière
D’après le professeur Adrian Hilton, les machines actuelles sont tout aussi capables que l’homme de réaliser une étape inventive. De son côté, le Pr Abbott déclare risqué de nommer le créateur de l’IA en tant qu’inventeur. Selon lui, sa contribution au processus de création n’est pas substantielle. Autrement dit, conformément à la loi sur la délivrance de brevet d’invention, c’est exclusivement à l’intelligence artificielle que doit revenir le titre.
Il a également évoqué le rôle de l’IA dans la recherche et le développement de nouveaux traitements médicaux. Le Pr Abbott affirme que les résultats de l’utilisation de la technologie dans ce domaine seraient qualifiables pour un brevet. Cependant, dans un tel cas, l’invention ne pourrait pas être attribuée à une seule personne.
Il espère donc que la décision de l’Afrique du Sud influencera les offices des brevets dans les autres pays pour encourager l’utilisation de l’intelligence artificielle.
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