Le Royaume-Uni vient de franchir une étape décisive dans la lutte contre les « deepfakes » sexuels. Si vous êtes préoccupé par la montée des abus sexuels numériques, cette réforme pourrait bien redéfinir la manière dont la justice protège les victimes.
Ces images manipulées, souvent des vidéos ou des audios, sont créées à l’aide de l’IA. Elles peuvent nuire gravement à la réputation et à la vie privée des victimes. Les femmes sont particulièrement vulnérables à ce type d’abus. Londres entend maintenant rendre illégale la production de ces contenus, une avancée dans la lutte contre l’abus numérique.
Cette vidéo met en lumière une affaire marquante de deepfake non résolue. Elle révèle les lacunes des législations actuelles face à ce fléau numérique.
Le Royaume-Uni a déjà interdit le partage de contenus deepfake sexuellement explicites. De plus, la menace de leur partage est également une infraction. Cependant, jusqu’à présent, la création de ces images manipulées n’était pas couverte par la loi. Le ministère de la Justice a récemment annoncé son intention d’élargir cette législation. Désormais, la production de ces contenus deviendrait une infraction pénale, quel que soit le rôle joué dans leur partage.
L’impact des « deepfakes » sur la sécurité en ligne
Les deepfakes sont devenus des outils puissants, mais aussi dangereux. Ils permettent de manipuler des vidéos et des audios afin de créer des faux semblants. Les malfaiteurs exploitent ces technologies pour des objectifs dévastateurs et tragiques, telles que des escroqueries et des usurpations d’identité.
Mais la priorité du Royaume-Uni est la lutte contre les abus sexuels numériques. Ces contenus ont un impact disproportionné sur les femmes. Pour Alex Davies-Jones, sous-secrétaire parlementaire, « Il est inacceptable qu’une femme sur trois soit victime d’abus en ligne. »
Le gouvernement britannique annonce aussi une extension des lois sur les images intimes prises sans consentement. Actuellement, ces lois concernent principalement le « upskirting », où des photos sont prises sous les vêtements d’une personne.
Cependant, le gouvernement souhaite maintenant élargir la législation. Toute personne capturant des images intimes sans autorisation, par exemple à l’aide de caméras cachées, serait désormais passible de sanctions. L’objectif est de protéger les individus contre ces violations de la vie privée, en particulier les femmes. On prévoit une peine de prison pouvant aller jusqu’à deux ans.
Le calendrier exact pour l’application de ces réformes n’a pas encore été précisé. Toutefois, le gouvernement a indiqué que ces changements seront inclus dans le prochain projet de loi sur la criminalité et la police. Une fois que le temps législatif le permettra, ces mesures seront présentées au Parlement. Le Royaume-Uni se prépare ainsi à adopter des lois plus strictes pour lutter contre les abus numériques. Bien que l’application de ces réformes reste incertaine, l’intention de protéger les victimes est claire.
- Partager l'article :