L’intelligence artificielle (IA) est en passe de bouleverser le marché du travail. Selon Armen Panossian, co-PDG d’Oaktree Capital Management, des millions de personnes pourraient perdre leur emploi à cause de l’automatisation croissante.
Cette perspective pourrait entraîner des troubles sociaux importants si des mesures adéquates ne sont pas prises pour réorienter les travailleurs.
L’intelligence artificielle (IA) progresse rapidement et pourrait rendre obsolètes de nombreux métiers traditionnels. Des emplois tels que ceux de caissiers et de chauffeurs sont particulièrement vulnérables.
Armen Panossian, une figure influente de Wall Street, a récemment exprimé ses inquiétudes quant aux conséquences de cette révolution technologique. L’IA promet des avancées économiques considérables. Néanmoins, si les gouvernements et les entreprises ne se préparent pas, elle pourrait engendrer une crise sociale sans précédent.
Panossian avertit que l’inaction face à ces défis pourrait entraîner de graves répercussions. Des millions de travailleurs, dont les emplois seront remplaçables par des machines, pourraient se retrouver sans formation adéquate pour s’adapter à la nouvelle économie. « Et cela entraînera un préjudice considérable pour de nombreuses personnes qui ne s’attendent pas à ce que cela arrive. » a-t-il ajouté.
Une perspective alarmante confirmée par des études
De nombreux chercheurs font écho aux préoccupations de Panossian. Plusieurs études récentes renforcent ses craintes. En 2022, Goldman Sachs a mis en garde contre les défis posés par l’IA générative, qui pourrait menacer jusqu’à 300 millions d’emplois à temps plein dans le monde.
De même, le Forum économique mondial a averti en 2020 que l’automatisation pourrait déplacer 85 millions d’emplois d’ici 2025. Ces chiffres alarmants, qui confirment les précédentes estimations de McKinsey, soulignent l’impact dévastateur de l’automatisation sur la vie de millions de travailleurs.
L’urgence de la formation et de la reconversion
Pour éviter le pire, Panossian appelle à une action immédiate pour former et reconvertir les travailleurs menacés par l’automatisation. Il souligne que si rien n’est fait, les inégalités sociales pourraient se creuser davantage. La société feront face à une montée des tensions, amplifiée par l’incompréhension et le sentiment d’abandon ressenti par ceux qui perdent leur emploi.
Panossian met également en garde les investisseurs contre l’engouement excessif pour les actions liées à l’IA. Il compare la situation actuelle à celle de la bulle Internet des années 1990, où les attentes démesurées ont conduit à des valorisations irrationnelles. Malgré les gains potentiels de l’IA, il est prudent de rappeler que leur réalisation pourrait être retardée. Ce qui pourrait entraîner des pertes pour les investisseurs trop optimistes.
Une prudence nécessaire face aux promesses de l’IA
Enfin, Panossian recommande aux investisseurs de rester prudents et de ne pas surestimer le potentiel à court terme de l’IA. Il souligne que les comparaisons avec le boom des années 1990 sont utiles. Elles servent de leçon pour éviter une exposition excessive à ce secteur.
En somme, l’IA est à la fois une promesse et un défi. Les défis liés à l’automatisation des emplois et à l’éthique de l’IA nécessitent une approche réfléchie et équilibrée afin de garantir une transition juste et bénéfique pour tous.
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