Des scientifiques ont créé un poisson robot qui nage et collecte les microplastiques dans l’eau.
Les microplastiques font partie des polluants les plus difficiles à éliminer et pourtant l’un des plus dangereux. Cette nouvelle recherche offre un nouvel espoir pour les protecteurs de l’environnement. Si ces substances sont nocives pour les animaux, elles n’auront pas d’effet sur ce poisson robot.
La pollution plastique des océans
Il est bien connu que le plastique est un matériau non biodégradable. Pourtant, il représente jusqu’à 95 % des déchets marins dans certaines parties du globe. Lorsqu’il est soumis à la lumière du soleil et aux autres conditions environnementales, il se décompose. Mais lieu de se désintégrer, il périt tout simplement en microfragments qui s’éparpillent ensuite dans l’environnement.
Les microplastiques peuvent se retrouver dans le sol, dans les rivières et par conséquent dans les aliments et dans l’eau potable. Mais si ces éléments peuvent être assez bien contrôlés, les choses se présentent différemment pour les animaux. En effet, en se décomposant dans les cours d’eau et dans les océans, les microplastiques peuvent finir ingérés par les animaux. Inutile de préciser que cela peut être nocif pour eux.
Une technique pour débarrasser les océans des microplastiques consiste à utiliser des robots mous autopropulsés pour nettoyer ces polluants. Mais dans la plupart des cas, ce sont des dispositifs constitués de matériaux tels que les hydrogels et les élastomères. De ce fait, ils ne résistent pas aux conditions aquatiques et encore moins océaniques.
Nettoyer les océans avec un poisson robot qui collecte les microplastiques
Dans une nouvelle étude, des chercheurs de l’American Chemical Society (ACS) ont utilisé un robot poisson qui peut nager et collecter les microplastiques dans les océans. Ils ont construit un nouveau matériau en s’inspirant de la nacre. Il s’agit d’une substance qui se trouve sur la coquille intérieure de certains mollusques.
Pour ce faire, ils ont superposé des feuilles microscopiques de molécules d’une structure similaire. Ensuite, ils ont mis au point un actionneur élastomère flexible et thermorésistant. Le résultat était un nanorobot en forme de poisson capable de se plier et de se tordre doté d’une force de traction allant jusqu’à 5 kg. Il peut être activé à l’aide d’un faisceau laser proche infrarouge projeté sur la queue du poisson le propulsant en avant.
Les matériaux utilisés peuvent interagir électrostatiquement et ont des liaisons chimiques avec les composants des microplastiques. Il s’agit notamment des colorants organiques, des métaux lourds et des antibiotiques.
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