OpenAI, sous la direction de Sam Altman, a récemment levé 6,6 milliards de dollars. Grâce à cette nouvelle levée de fonds, l’entreprise atteint une valorisation de 157 milliards. Cependant, malgré cette réussite financière, ses avancées technologiques réelles restent discutables.
OpenAI dépense plus de 7 milliards de dollars par an, mais elle semble miser davantage sur la création de récits captivants que sur des innovations concrètes. Dans son manifeste intitulé « l’ère de l’intelligence », Sam Altman partage une vision ambitieuse. Selon lui, l’intelligence artificielle pourrait résoudre des défis mondiaux.
Il évoque la possibilité de lutter contre le changement climatique, coloniser l’espace et même comprendre entièrement les lois physiques. Pour atteindre cet objectif, il assure qu’il suffirait de fournir à l’IA davantage de données, d’énergie et de puissance de calcul.
Le discours de Sam Altman suit un modèle bien ancré dans la Silicon Valley. Chaque nouvelle technologie y est présentée comme la solution ultime aux grands défis de l’humanité. Ce récit s’accompagne généralement d’une demande colossale de financements, avec la promesse de rendements futurs spectaculaires. Pourtant, l’histoire montre que les innovations ne répondent pas toujours aux attentes. Le boom des dot-com des années 1990 et la crypto-monnaie en sont des exemples frappants.
Des technologies encore imparfaites
Malgré l’enthousiasme qu’Altman affiche, ses produits, tels que ChatGPT et DALL-E, semblent déjà atteindre un plateau. Lors de leur lancement en 2022, ces outils avaient stupéfié le public. Aujourd’hui, ils présentent toutefois des limitations claires. Par exemple, ils produisent parfois des informations fausses et incohérentes, ce qu’on appelle des « hallucinations ».
Sam Altman est convaincu que la vision d’OpenAI sur l’intelligence artificielle transformera profondément le monde. Cependant, de nombreux experts en intelligence artificielle expriment des doutes. Ils estiment que des avancées scientifiques majeures sont encore nécessaires avant d’envisager une intelligence artificielle générale. Pendant ce temps, la technologie elle-même pose déjà des défis environnementaux importants, notamment en matière de consommation énergétique.
Le PDG d’OpenAI est avant tout un entrepreneur visionnaire et non un scientifique. Son succès repose davantage sur sa capacité à attirer des investisseurs que sur des percées technologiques. Bien que son discours techno-optimiste puisse être séduisant, il doit être reçu avec prudence. Les promesses d’un avenir radieux ne suffisent pas à garantir le succès de cette technologie.
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