Après avoir exploité illégalement les données des utilisateurs sur son réseau, X a cessé cette activité frauduleuse. Elon Musk et ses équipes ont donc décidé de ne plus former Grok depuis les données collectées sur X.
Il y a près d’un mois, en mois d’août pour être précis, X avait déjà interrompu une des approches qu’elle a adoptées pour former son modèle d’IA générative.
Et hier 4 septembre, la Commission irlandaise pour la protection des données (DPC) a confirmé cette information.
La DPC, l’entité qui représente l’Union européenne dans cette affaire, avait initialement engagé une procédure judiciaire contre X devant la Haute Cour irlandaise.
Mais la plainte a été abandonnée après que X ait accepté de maintenir l’engagement qu’elle a pris en août concernant Grok.
Pourquoi X et non pas Meta ?
À titre d’information, Meta a, lui aussi, utilisé les données personnelles de ses utilisateurs pour former son modèle d’intelligence artificielle.
Mais l’entreprise de Mark Zuckerberg a pris soin d’informer ses utilisateurs européens, X a agi de manière plus discrète.
En effet, X a commencé à utiliser les données partagées par les internautes européens pour entraîner son modèle d’intelligence artificielle Grok dès le mois de mai.
Et le pire, c’est que cette utilisation s’est faite sans aucune notification préalable aux utilisateurs concernés.
Ce n’est que vers la fin du mois de juillet, grâce à un tweet qui est devenu viral, que de nombreux utilisateurs ont découvert cette pratique illégale de X.
Le tweet en question a révélé que leurs informations personnelles avaient potentiellement été utilisées par X pour l’entraînement de son modèle d’IA, et ce, à leur insu.
X contre 8 pays européens
Toujours selon la Commission irlandaise pour la protection des données, qui collabore avec d’autres régulateurs européens, le réseau social d’Elon Musk a utilisé les données personnelles de ses utilisateurs européens pendant la période du 7 mai au 1ᵉʳ août.
L’approche que les équipes de X a adoptée a vite suscité des réactions dans plusieurs pays d’Europe.
Et d’après les informations fournies début août par l’association autrichienne Noyb (None of Your Business), pas moins de 8 pays européens ont porté plainte contre X.
La quasi-totalité des accusations dénonce une utilisation illégale des données personnelles des utilisateurs dans le cadre de l’entraînement de l’IA d’Elon Musk.
Quel intérêt pour la DPC ?
Pas plus tard qu’hier, d’après le communiqué du régulateur irlandais, la DPC a sollicité l’avis du Comité européen de la protection des données sur un sujet sensible : le traitement des données qui servent à la formation des modèles d’IA.
La question qui se pose est de savoir pourquoi c’est l’autorité irlandaise qui prend ces initiatives.
En réalité, la DPC a la compétence d’agir au nom de l’ensemble de l’Union européenne. Et comme de nombreuses autres grandes entreprises technologiques de la Silicon Valley, X a établi son siège européen en Irlande.
Ce qui fait de la DPC l’autorité compétente pour les questions de protection des données concernant ces entreprises au niveau européen.
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