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AGI et Meta : tout savoir sur le projet Superintelligence Labs dévoilé en juin 2025

Projet Superintelligence Labs Meta

En juin 2025, Mark Zuckerberg a officialisé la création de Meta Superintelligence Labs. Derrière ce nom un peu abstrait se cache un projet titanesque. Celui de construire une intelligence artificielle (IA) plus puissante que l’intelligence humaine. Rien que ça. Dans un monde déjà transformé par ChatGPT, Claude AI, Gemini ou Mistral, Meta entend aller beaucoup plus loin. Et vite.

Mais que signifie réellement « superintelligence » ? Pourquoi Meta investit-il autant dans ce domaine ? Quels sont les risques ? Et surtout, comment ce projet pourrait-il impacter nos vies ?

Voici mon analyse complète de cette initiative que je considère comme la plus ambitieuse jamais lancée dans le secteur de l’IA.

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Pourquoi Meta a-t-il décidé de créer ce laboratoire dédié à la superintelligence ?

Le Meta Superintelligence Labs (MSL) n’est pas un simple projet de recherche. Il s’agit d’une nouvelle entité interne, entièrement dédiée à un seul objectif : créer une superintelligence. 

Cette structure regroupe désormais toutes les activités IA du groupe. Notamment la recherche fondamentale (FAIR), le développement de produits liés à l’IA, les équipes techniques, les modèles de langage et les infrastructures de calcul.

Concrètement, Meta regroupe sous une même bannière les cerveaux et les machines nécessaires pour développer l’IA la plus avancée au monde.

Ce changement stratégique a été annoncé par Mark Zuckerberg dans un mémo interne transmis à ses équipes à la fin du mois de juin 2025

Pour le PDG de Meta, l’IA ne doit plus être un projet parmi d’autres. Elle devient le cœur du futur de l’entreprise.

La vision de Meta est claire : créer une intelligence générale artificielle (AGI)

Zuckerberg n’a pas mâché ses mots quand il a annoncé le projet Superintelligence Labs de Meta.

Son ambition est de bâtir une intelligence artificielle générale, ou AGI (Artificial General Intelligence), capable d’atteindre, voire de dépasser, l’intelligence humaine dans la plupart des domaines.

Cette IA ne serait pas spécialisée, comme le sont les IA actuelles. Elle serait capable d’apprendre, de raisonner, de créer, d’agir de manière autonome dans des environnements variés. 

En somme, une IA capable de penser. Mais il n’y a pas que Meta qui travaille sur l’AGI. Il y a aussi OpenAI qui multiplie ses projets en interne pour atteindre l’intelligence artificielle générale.

Mais de son côté, Meta n’a pas comme objectif de créer un chatbot plus fluide ou une recherche vocale plus intelligente

Ils visent plutôt à créer une entité numérique capable d’assister les humains dans tous les domaines

Soit une entité qui pourra nous assister dans la santé, l’éducation, la communication, la finance, etc. Donc une IA qui peut prendre des décisions seule.

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Qui va diriger la Superintelligence Labs de Meta ?

Pour réussir, Meta a mis à la tête du Superintelligence Labs deux profils très respectés dans la Silicon Valley :

  • Alexandr Wang, le fondateur de Scale AI, a été nommé Chief AI Officer. Il est reconnu comme l’un des jeunes prodiges de la data et de l’IA ;
  • Nat Friedman, ancien PDG de GitHub, cofonde et dirige la partie produit et recherche appliquée. Il est apprécié pour son approche pragmatique de la tech.

Ces deux figures sont considérées comme des visionnaires. Leur mission est de construire une feuille de route réaliste vers une IA générale, tout en structurant une équipe de recherche parmi les plus brillantes au monde.

Une guerre des talents… et des millions en jeux

Pour recruter les meilleurs experts en IA, Meta a lancé une campagne d’embauche ultra-agressive

Des chercheurs issus de Google DeepMind, OpenAI, Apple et Anthropic ont été approchés. 

Certains ont même reçu des propositions à plus de 10 millions de dollars par an, parfois même plus de 100 millions sur plusieurs années.

Mais Mark Zuckerberg assume cette stratégie offensive. Il estime que la course vers la superintelligence justifie des investissements massifs

Et pour convaincre les talents, Meta promet une grande liberté scientifique, des moyens techniques illimités et une influence mondiale.

Plusieurs chercheurs de renom ont déjà rejoint MSL. À savoir Shuchao Bi, Ji Lin, Jiahui Yu, Shengjia Zhao.

Leur point commun ? Ils ont tous travaillé sur des projets de pointe dans le domaine des modèles de langage, de la vision par ordinateur ou de l’apprentissage profond.

Mark Zuckerberg Meta Superintelligence Labs
©YouTube

Une AGI nécessite des infrastructures colossales

Développer une AGI demande une puissance de calcul gigantesque. Meta doit donc investir massivement dans ses infrastructures pour y arriver. 

L’entreprise construit des superclusters IA dans ses data centers, en ajoutant des centaines de milliers de GPU, notamment des puces NVIDIA H100 et B200.

Certaines installations sont toutefois temporaires, montées sous des tentes, le temps que les véritables centres sortent de terre. 

Mais Meta prévoit de consacrer plus de 40 milliards de dollars à ses infrastructures IA d’ici la fin 2025.

PArallèlement, l’entreprise continue d’optimiser ses propres modèles. Après LLaMA 2 et LLaMA 3, le prochain modèle LLaMA 4 devrait être entraîné avec des milliards de paramètres supplémentaires, sur des corpus bien plus riches et diversifiés.

Zuckerberg rêve d’une IA intégrée à notre vie… mais à quel prix ?

Officiellement, Meta présente sa vision comme tournée vers l’humain. Zuckerberg parle d’une intelligence personnelle. C’est-à-dire une IA individuelle, capable d’interagir avec vous, de vous aider à gérer votre vie numérique, de vous accompagner dans vos décisions, de vous seconder au quotidien.

Cette IA serait intégrée dans les outils déjà utilisés par des milliards de personnes. Dont WhatsApp, Messenger, Instagram, Facebook ou encore les lunettes connectées Ray-Ban Meta.

Mais cette vision soulève aussi de nombreuses questions. Une IA aussi puissante, logée dans des services du quotidien, pose des défis éthiques majeurs

À qui appartiendra cette intelligence ? Quelles seront ses limites ? Sera-t-elle transparente ? Exploitera-t-elle nos données personnelles ?

Comment Meta compte rattraper et dépasser OpenAI avec la Superintelligence Labs ?

Meta n’est pas seule sur ce créneau. OpenAI, Google DeepMind, Anthropic ou encore xAI d’Elon Musk partagent la même ambition.

Tout le monde veut être le premier à créer une superintelligence, et donc à en garder le contrôle.

Mais l’avantage de Meta, c’est qu’il possède des milliards d’utilisateurs actifs chaque jour

Cette base permet d’entraîner ses modèles sur des données réelles, de tester des produits IA à grande échelle et d’optimiser le tout plus rapidement que ses concurrents.

À ce stade, une question se pose : nos données seront-elles en sécurité ? Puisque Meta va les utiliser pour former ses modèles ?

Zuckerberg espère ainsi passer devant OpenAI, leader actuel du marché avec ChatGPT. Selon plusieurs experts, Meta aurait même rattrapé une grande partie de son retard grâce à ses derniers recrutements et à la montée en puissance de ses infrastructures.

Meta AI vs OpenAI AGI
©LinkedIn

Et si l’AGI de Meta allait trop loin et trop vite ?

Tout le monde ne partage pas l’enthousiasme de Zuckerberg. Plusieurs chercheurs, y compris chez Meta, expriment des inquiétudes profondes sur les conséquences d’une telle IA.

Le principal reproche est que le développement va trop vite. Les garde-fous, la réglementation, la transparence n’avancent pas au même rythme

Et les entreprises comme Meta ne sont pas des institutions neutres. Elles ont des objectifs commerciaux, des actionnaires, et un modèle économique basé sur les données personnelles.

Certaines voix s’élèvent donc pour exiger un cadre international clair autour du développement de la superintelligence. Un consensus mondial reste cependant difficile à atteindre.

Ce que cela change pour nous, aujourd’hui et demain

Même si nous ne travaillon pas dans la tech, ce projet nous concerne tous. Une superintelligence pourrait bouleverser la façon dont nous travaillons, apprenons, communiquons et interagissons avec le monde.

Demain, nous pourrions avoir un assistant personnel IA qui :

  • Répond à nos mails avec précision ;
  • Gère notre emploi du temps de façon autonome ;
  • Résout des problèmes complexes en quelques secondes ;
  • Nous assiste dans la création de contenus ou de nos projets professionnels.

Mais cela pourrait aussi signifier que certains métiers deviennent obsolètes, que notre dépendance à la technologie augmente, et que des décisions cruciales échappent progressivement au contrôle humain.

Pas une copie de ChatGPT, mais un projet de plus grande envergure

Avec Meta Superintelligence Labs, Zuckerberg ne cherche pas à copier ChatGPT ou Gemini. 

Il veut les dépasser radicalement. Créer une intelligence plus puissante que l’humain, capable d’apprendre, de raisonner et d’agir dans tous les domaines.

C’est un projet à la fois fascinant, effrayant et crucial. S’il réussit, il pourrait faire entrer l’humanité dans une nouvelle ère. 

Mais il soulève aussi des questions profondes sur le pouvoir, le contrôle et les limites de la technologie.

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Foire aux questions

Qu’est-ce qu’une superintelligence ?

C’est une intelligence artificielle capable de dépasser les humains dans presque tous les domaines, y compris la prise de décision, la créativité ou la résolution de problèmes.

Pourquoi Meta s’y intéresse ?

Parce que l’AGI est considérée comme le prochain grand bouleversement technologique. Meta veut s’imposer comme leader dans cette transformation.

Est-ce que c’est dangereux ?

Selon plusieurs experts, oui. Si elle n’est pas contrôlée, une IA trop puissante pourrait échapper à la régulation humaine.

Que pourrait faire cette IA dans notre quotidien ?

Elle pourrait gérer notre emploi du temps, anticiper nos besoins, dialoguer avec nous en continu et accomplir des tâches professionnelles à notre place.

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