Un groupe d’auteurs accuse la start-up Anthropic de violer leurs droits d’auteur. Ces écrivains affirment que l’entreprise d’intelligence artificielle a utilisé des livres piratés pour entraîner son chatbot Claude. Cette poursuite constitue la première attaque légale contre Anthropic, contrairement à ses concurrents, déjà ciblés par des plaintes similaires.
D’anciens dirigeants d’OpenAI ont fondé Anthropic en mettant l’accent sur le développement responsable de l’intelligence artificielle. Leur chatbot Claude aide à rédiger des e-mails et à résumer des documents de manière naturelle. Cependant, une plainte déposée à San Francisco remet en question ces engagements. Les plaignants accusent Anthropic d’avoir bâti son modèle en utilisant des œuvres piratées.
Andrea Bartz, Charles Graeber et Kirk Wallace Johnson ont lancé cette plainte contre Anthropic. Ils souhaitent représenter un groupe plus large d’écrivains victimes de cette exploitation. Même si cette affaire constitue une première pour les auteurs de livres, Anthropic doit également faire face à d’autres accusations similaires.
Anthropic n’est pas seule à subir des attaques. OpenAI et Microsoft sont aussi confrontées à des poursuites pour violation des droits d’auteur. Des auteurs renommés, comme George RR Martin et John Grisham, figurent parmi les plaignants. Toutes ces affaires partagent un point commun : l’utilisation de contenus protégés pour entraîner des modèles d’IA, sans autorisation.
En plus des écrivains, les éditeurs de musique reprochent à Claude de régurgiter des paroles de chansons protégées. Cette pratique soulève des inquiétudes sur la manière dont les systèmes d’IA utilisent et réutilisent les œuvres existantes. Les entreprises technologiques défendent leurs actions en invoquant la doctrine de l’usage équitable.
Les limites de l’usage équitable sont contestées
Les lois américaines sur l’usage équitable permettent l’utilisation d’œuvres protégées à des fins éducatives ou de recherche. Cependant, les auteurs remettent en question cette défense. Ils estiment que les systèmes d’IA ne respectent pas les mêmes règles d’apprentissage que les humains. Anthropic et d’autres entreprises profitent des œuvres sans rémunérer les créateurs.
Les accusations contre Anthropic se concentrent sur l’utilisation de The Pile, un ensemble de données contenant des livres piratés. Les plaignants considèrent cette pratique comme une violation directe des droits d’auteur. Ils exigent que les entreprises technologiques respectent davantage les droits des créateurs.
Le procès contre Anthropic pourrait avoir un impact important sur la manière dont les entreprises développent leurs modèles d’IA. Cette affaire soulève des questions cruciales sur la nécessité de régulations plus strictes pour protéger les œuvres des créateurs. Le débat se poursuit entre innovation technologique et protection des droits d’auteur.
Des répercussions potentielles pour l’industrie technologique
Si les auteurs réussissent à prouver leurs accusations, cela pourrait contraindre l’industrie technologique à modifier ses pratiques. Les entreprises d’intelligence artificielle devront trouver de nouvelles méthodes pour respecter les œuvres des créateurs tout en continuant d’innover.
Le procès contre Anthropic représente une bataille cruciale pour les droits d’auteur à l’ère de l’intelligence artificielle. Tandis que les créateurs cherchent à défendre leurs œuvres, l’industrie de l’IA doit s’adapter et trouver des solutions qui respectent les droits des créateurs tout en poursuivant son développement.
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