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Format de données IFC pour l’open BIM

Un bâtiment a un cycle de vie depuis sa conception sur la table de l’architecte à son éventuelle démolition. De nombreux techniciens interviennent à chaque étape de ce cycle. Chacun d’eux utilise un outil pour représenter les données. Il s’agit du logiciel BIM ou Building Information Modeling. Les données produites par chaque BIM revêtent une importance capitale. La conception et la gestion d’un bâtiment constituent en effet une chaîne de travail basée sur les données.

Le hic, chaque logiciel correspond à un format propriétaire. Seuls les logiciels d’un même éditeur peuvent lire ce type de fichier. Afin de rendre plus ouvert le partage des données, l’International Alliance for Interoperability conçoit un fichier standard. Il s’agit de l’IFC ou Industry Foundation Classes. Ce groupe réunissant des professionnels américains du secteur du bâtiment a pour objectif de faciliter les échanges de données.

L’open BIM

Partage de données

Il faut connaître le BIM pour comprendre l’importance du format IFC. Il s’agit d’un processus consistant à produire et à gérer les données détaillées d’une construction. Les informations concernant chaque étape du cycle de vie d’un bâtiment. Les professionnels utilisent des outils et des moyens technologiques pour réunir ces informations.

Les outils présentent les données en question sous forme des fichiers au format propriétaire. On parle alors de format de données close BIM. En revanche, l’Open BIM permet à chaque intervenant d’un projet d’accéder à l’intégralité des données à partir de n’importe quel logiciel. Un tel dispositif facilite la collaboration des professionnels de la conception à l’exploitation d’un bâtiment.

Collaboration efficace

Pratiquement, en créant un fichier Open BIM, le concepteur du projet de construction donne un accès aux données à tous les autres intervenants. Ces derniers ont même la possibilité de modifier ou de commenter le fichier, même s’ils utilisent un autre logiciel. Ce dispositif donne la possibilité aux professionnels de collaborer de manière transparente et effective. L’utilisation de différents logiciels ne constitue plus un obstacle.

Dans cette perspective, les ingénieurs, les responsables de la sécurité et ceux de l’entretien peuvent travailler sur une même base de données. Chacun d’eux peut notamment apporter des modifications en apportant de nouvelles informations.

Le BIM permet notamment de produire une maquette numérique en 3D du projet. Cela représente un gain de temps grâce à une mise à jour immédiate après chaque modification. Il donne aussi aux techniciens la possibilité d’anticiper les éventuels problèmes et de trouver les solutions adéquates. Pour les professionnels du bâtiment, un tel outil rend plus précis et interactifs les échanges avec les clients. Il permet en effet de trouver la meilleure solution pour chaque projet.

Le BIM permet notamment de:

  • Produire une maquette numérique en 3D du projet. Cela représente un gain de temps grâce à une mise à jour immédiate après chaque modification. 
  • Donner aux techniciens la possibilité d’anticiper les éventuels problèmes et de trouver les solutions adéquates. 
  • Rendre les échanges avec les clients plus précis et interactifs, pour les professionnels du bâtiment. 
  • Trouver la meilleure solution pour chaque projet.

L’IFC, un format open BIM

Afin de rendre accessibles les données d’un projet BIM, les logiciels les enregistrent sous divers formats. L’IFC Industry Foundation Classes fait partie des formats BIM ouverts. Le consortium américain « Industry Alliance for Interoperability », créé en 1995, est à l’origine de la création de ce format. Les entreprises réunies au sein de cette structure sont conscientes de l’importance de l’approche collaborative. Elles ont donc investi dans le développement et la promotion d’un format open BIM.

Le changement du nom du consortium en « International Alliance for Interoperability » et la mise en place du buildingSMART marquent un tournant. Cette structure est à but non lucratif. Elle se consacre au développement d’une solution permettant d’assurer les échanges d’informations entre divers logiciels à base de BIM.

L’importance de l’interopérabilité de l’open BIM

Format unique interopérable

De nombreux techniciens et responsables interviennent dans la conception et la construction d’un bâtiment. Chacun d’eux a besoin d’une base de données fiable et apporte son tour. Le développement du format IFC contribue énormément à la mise en commun de ces données. En effet, ce format de fichier open BIM promeut l’interopérabilité des logiciels que chaque professionnel utilise à leur niveau. Pratiquement, un format unique interopérable avec divers logiciels facilite l’échange de données entre professionnels.

Grâce à l’IFC, les professionnels peuvent s’émanciper des problèmes d’incompatibilité entre les logiciels. Ils disposent en effet d’une structure de base commune pour la collaboration.

Tendance du marché 

En principe, l’interopérabilité se caractérise par la compatibilité totale de deux ou plusieurs produits. Dans cette perspective, les fichiers ou les données générés par un système sont lisibles et modifiables à partir de l’interface d’un autre système. Un tel dispositif permet aussi à chaque utilisateur d’un fichier de passer d’un logiciel à un autre tout en conservant l’intégrité des données après chaque transfert.

Malgré son importance, l’interopérabilité des outils BIM reste encore à construire. Certains éditeurs veulent en effet garder la main. C’est notamment le cas de Bentley qui préfère négocier la mise en compatibilité avec d’autres éditeurs. Quel que soit le résultat, ces initiatives tendent déjà vers l’open BIM.

De plus, la plupart des éditeurs répondent à l’appel du marché qui demande une interopérabilité effective des logiciels. Autodesk va dans ce sens en promouvant et en s’investissant dans l’interopérabilité open BIM. En général, le changement est progressif. Il reste encore du chemin pour dépasser la simple collaboration basée sur la compatibilité de fichiers.

Les contenus d’un IFC

Données détaillées et précises

Un fichier IFC contient diverses informations détaillées sur le projet. La représentation 2D et 3D du projet de construction constitue les données les plus représentatives d’un IFC. Les données ne se limitent toutefois pas à une représentation. Fichier au format open BIM donne des informations détaillées et précises notamment sur les installations électriques et sanitaires. On y trouve en effet la qualité et la quantité précise de chaque matériau constituant chaque structure.

Grâce à de telles données, l’IFC informe aussi sur la résistance des matériaux et des structures en général. Sans oublier les données nécessaires pour estimer le coût de la construction, voire l’impact environnemental du projet.

La standardisation du fichier facilite l’implication de chaque responsable dans le projet. Qu’il utilise des logiciels Revit ou Archicad, il est en mesure d’apporter des informations, de les structurer et de les commenter.

Données fiables et à jour

Une base de données fiable et à jour est capitale dans la perspective de la gestion durable d’un bâtiment. L’IFC répond parfaitement à cette exigence. Ce format de fichier garantit en effet l’accessibilité des données.

Tous les acteurs impliqués dans le processus de construction, d’entretien et de gestion d’un bâtiment peuvent y accéder aux données. Ils ont aussi la possibilité de l’enrichir en y consignant chaque changement au cours du cycle de vie du bâtiment.

Ce processus transcende l’évolution technologique et la barrière de la différence de logiciels. C’est le meilleur moyen de partager des informations sur le long terme. Les professionnels n’ont plus à dépendre des mises à jour ou des nouvelles versions de logiciels pour lire, générer ou modifier des fichiers BIM.

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