Pensez-vous que l’intelligence artificielle menace votre travail ? Vous avez tort ! Il y a un impact certes. Mais on ne devrait pas considérer l’IA comme une menace pour notre travail, mais un levier de croissance pour toutes entreprises. Et si cette technologie vous a remplacé, c’est qu’il fallait l’apprendre et la maîtriser. On ne devrait alors pas parler d’apocalypse de l’IA, même si certains acteurs pensent pouvoir atteindre l’AGI plus tôt que prévu.
Aux États-Unis, par exemple, Brookings Institutions et Yale University Budget Lab n’ont pas trouvé beaucoup d’éléments qui prouvent que l’IA a vraiment impacté le marché du travail.
Dans leur rapport, Molly Kinder indique qu’il y a plus de continuité que d’effondrement suite au déploiement de ChatGPT fin 2022.
Pourtant, l’IA pourrait bel et bien remplacer 50 % des emplois
Contrairement à Kinder et confrères, les autres leaders sont conscients des changements qu’a apportés l’IA depuis quelques années.
C’est entre autres le cas du PDG de Salesforce, Marc Benioff, qui a dû supprimer plus de 1000 postes de support client au sein de l’entreprise.
D’un autre côté, Anthropic, pas le biais de Dario Amodei, son PDG, a également annoncé que l’IA va enlever 50 % des emplois de cols blancs. Ce qui conduirait à une hausse de taux de chômage de 10 à 20 % d’ici 2030.
En tout cas, ces instabilités ne sont pas encore matérialisées. Comme l’a indiqué Jerome Powell, président de la Réserve fédérale : « l’IA a des effets sur les emplois. Mais elle n’est pas le seul facteur à prendre en compte qui a bouleversé les tendances de l’emploi ».
Trop tôt pour confirmer que l’IA a un impact négatif sur notre travail
Les chercheurs de Yale indiquent dans le rapport que l’on ne peut pas encore confirmer à quel point l’IA va perturber le marché de l’emploi.
Peut-être qu’ils ont raison puisque les précédents changements se sont déroulés de manière progressive.
Du côté des entreprises, cela prend environ une décennie et les perturbations ne se produisent pas sur quelques mois.
À long terme, les changements concerneront davantage les structures des entreprises. Et le ministère du Travail a déjà publié son rapport.
Pour les employés de bureau, la baisse sera de 7 %, soit près de 180 000 emplois, contre une réduction de -10 %, qui équivaut à 310 000 emplois, pour les caissiers.
Les conseillers clientèle verront aussi l’IA prendre leurs places. Avec une perte de 150 000 emplois, soit une baisse de -5,5 %.
Notons toutefois que ce n’est pas l’intelligence artificielle en elle-même qui a provoqué ces pertes. Du moins en partie. Elle est juste un élément qui va accélérer les changements.
Cela dit, contrairement à ce qui devait passer, l’IA n’a pas vraiment impacté le marché du travail américain comme on l’aurait imaginé.
🤖👩💻 IA & emploi : une recomposition silencieuse est en cours, et elle frappe différemment selon les âges, les secteurs et les métiers.
— Alain GOUDEY (@AlainGoudey) October 3, 2025
Quatre signaux récents le confirment :
📊 1. Par âge : les jeunes développeurs en première ligne
Étude Stanford (Les Échos) : aux États-Unis,… pic.twitter.com/nJBmooPJza
Elle va même accélérer la croissance de certains emplois
L’IA ne va pas provoquer une apocalypse dans l’immédiat si l’on prend compte des informations mentionnées plus haut.
Parallèlement, elle va participer à la croissance rapide de plusieurs emplois. Notamment le secteur des soins de santé, l’assistance sociale, les énergies renouvelables, la demande de scientifiques de données et autres.
Pour l’emploi de technicien de service d’éoliennes par exemple, le ministère du Travail affiche un taux de croissance de 50 % entre 2024 et 2034. L’augmentation prévue sera donc de 6 800 emplois, avec un salaire médian annuel de 62 580 $.
Côté soins de santé, les infirmières praticiennes connaîtront une croissance de 40 %, avec un salaire annuel médian de 129 210 $.
Du côté des data scientists, la croissance sera de 34 % entre 2024 et 2034. Ce qui équivaut à une hausse de 82 500 emplois et un salaire de 112 590 $.
Si vous envisagez de devenir analyste en sécurité de l’information, c’est le bon moment pour vous lancer parce que la prévision affiche une augmentation de 29 % d’ici 2034. Et le salaire médian est de 124 910 $ par an.
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