La fondation ARC Prize vient de dévoiler ARC-AGI-2, un test d’IA totalement repensé. Il s’adresse aux chercheurs qui rêvent de construire une IA égale ou supérieure à l’intelligence humaine.
L’objectif est de repérer un algorithme avec des compétences cognitives proches des nôtres. Pourtant, les résultats des premières expérimentations donnent un constat plutôt inattendu. Les humains s’en sortent honorablement, avec une moyenne de 60 % de bonnes réponses. Les IA, elles, restent désespérément coincées autour de 1 %.
Contrairement aux tests de connaissance ou de logique, ARC-AGI-2 utilise des puzzles graphiques. Les modèles doivent reproduire des transformations visuelles complexes, sans s’appuyer sur des bases de données.
Le cofondateur de la fondation, Greg Kamradt, explique : « L’intelligence ne se mesure pas uniquement à la résolution de problèmes. Ce qui compte aussi, c’est la manière dont ces compétences sont acquises. » Le test exige donc à la fois de la précision, de la rapidité et une consommation énergétique minimale.
OpenAI mis à l’épreuve malgré ses prouesses précédentes
Le modèle o3 d’OpenAI avait réussi le premier test ARC-AGI, mais a échoué cette fois. Avec seulement 4 % de réussite, il démontre à quel point cette nouvelle version change la donne. La méthode de force brute, souvent utilisée par les IA actuelles, ne suffit plus.
Chaque réponse nécessite une compréhension abstraite et une capacité de généralisation. Le modèle o3, malgré ses ressources impressionnantes, a coûté 200 dollars par tâche pour ce résultat modeste.
Un concours et 700 000 dollars à la clé
La fondation ne compte pas s’arrêter là. Elle a lancé un concours pour stimuler la recherche. Le prix est fixé à 700 000 dollars. Pour l’emporter, une IA devra réussir 85 % des puzzles tout en coûtant moins de 0,42 dollar par tâche.
Cette double exigence montre que la course à l’intelligence ne suffit pas. Il faut aussi la rendre sobre, rapide et accessible. Les résultats seront révélés le 5 décembre 2025. En attendant, les humains peuvent tester leur propre logique sur le site officiel.

Ce nouveau test replace la recherche sur l’IA au cœur de débats essentiels. Il ne s’agit plus simplement de développer des assistants ou des traducteurs. L’enjeu est d’atteindre une forme d’intelligence capable de comprendre et d’apprendre comme un être humain. Greg Kamradt résume bien l’esprit du projet : « La vraie question n’est pas si l’IA peut résoudre une tâche, mais comment elle y parvient. »
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