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Google excelle dans les LLM avancées, mais qu’en est-il de la détection des émotions humaines ?

vient de dévoiler une nouvelle IA capable de lire les émotions humaines. Développée par les laboratoires de Google, PaliGemma 2 suscite déjà de vives inquiétudes chez de nombreux experts.

PaliGemma 2 est capable de décrypter non seulement les expressions faciales, mais aussi le ton de la voix et les gestes. Selon Google, cette pourrait avoir de nombreuses applications positives, notamment dans l’amélioration de l’interaction homme-machine.

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L’IA de Google utilise un algorithme de deep learning pour analyser les signes non verbaux humains. Elle capte les micro-expressions faciales, les inflexions de voix et les mouvements corporels pour déterminer l’état émotionnel d’une personne. Un processus complexe et puissant qui a le potentiel de changer radicalement l’interaction entre l’homme et la machine. Selon Google, cela pourrait améliorer l’expérience utilisateur dans des domaines comme l’assistance vocale, la publicité ou même le service client.

Des applications prometteuses mais des risques à considérer

Si PaliGemma 2 présente des avantages évidents, elle soulève aussi de nombreuses préoccupations. Les experts en éthique de l’IA s’inquiètent des possibles dérives. « Cette capacité à détecter les émotions peut être utilisée à des fins manipulatrices », alerte un spécialiste en éthique technologique. Par exemple, les entreprises pourraient exploiter cette technologie pour créer des publicités plus ciblées en fonction de l’état émotionnel des consommateurs. Cela pourrait également affecter la des individus en rendant leur état émotionnel exploitable sans leur consentement explicite.

L’AI Act, en cours de développement en Europe, représente un exemple de régulation visant à encadrer les technologies de l’IA. Il cherche à garantir que ces technologies respectent les droits des utilisateurs et les principes éthiques fondamentaux.

Les frontières de la reconnaissance émotionnelle

Historiquement, la détection des émotions repose sur les travaux de Paul Ekman, psychologue pionnier. Ekman a théorisé que six émotions fondamentales sont universelles : joie, tristesse, colère, surprise, peur et dégoût. Toutefois, des recherches récentes ont remis en question cette idée, notamment en soulignant les différences culturelles dans l’expression des émotions.

Selon Mike Cook, chercheur à l’université Queen Mary, détecter les émotions est un défi complexe. Il est impossible de saisir pleinement les émotions d’un individu, car elles varient d’une personne à l’autre. Cette variabilité rend difficile une précise et universelle des émotions humaines.

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Cependant, Google a mené des tests approfondis pour analyser les biais démographiques dans PaliGemma 2. L’entreprise a constaté que, malgré ses efforts, des biais subsistent selon les groupes ethniques et sociaux. Les résultats montrent des différences de précision dans la détection des émotions selon le sexe, l’âge et l’origine ethnique. Ces biais sont préoccupants, car une IA non précise dans la détection des émotions pourrait avoir des implications sociales et éthiques considérables.

En dépit des améliorations, l’IA de Google reste un outil imparfait et la société se doit de continuer à peaufiner sa technologie pour qu’elle soit plus juste et inclusive.

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