Groq Inc. a signé un accord de partenariat avec Aramco. Annoncé comme ça, on dirait qu’il n’y a rien d’important. Mais il s’agit en effet d’une collaboration entre une startup d’intelligence artificielle et un producteur de pétrole en Arabie saoudite. L’objectif de ce partenariat est cependant de créer le plus grand centre de données de tout le Moyen-Orient, de l’Afrique et de l’Inde pour que les entreprises locales puissent en tirer profit.
Selon les dires de la startup, elle va exploiter plus de 18 000 unités de traitement du langage. Soit le plus grand centre d’inférence d’intelligence artificielle jamais créé.
Jonathan Ross, PDG de Groq, ajoute Aramco jouera le rôle de financeur et va investir une somme qui s’élève à plus de 1 milliard de dollars.
Ross a également indiqué que le centre de données va ouvrir ses portes et sera opérationnel d’ici quelques mois, voire avant début 2025.
Pourquoi Groq a choisi l’Arabie Saoudite pour son centre de données ?
Pour Aramco, soutenir Groq permet de diversifier ses investissements et de ne pas se limiter aux activités pétrolières.
D’après Ross, en choisissant l’Arabie saoudite comme lieu d’implantation de son centre de données, Groq cherche à profiter de plusieurs avantages.
Notamment le faible coûte de l’énergie, l’abondance de terrains disponibles, ainsi que la possibilité d’atteindre une population de 4 milliards d’individus avec une latence de 100 millisecondes.
Pourquoi est-ce important ? Eh bien, c’est la mesure de latence indique la rapidité avec laquelle les informations peuvent être échangées entre le site de traitement des données et les utilisateurs finaux.
Il y a aussi l’objectif de l’Arabie Saoudite de devenir un parc d’affaires et d’une zone d’activités pour l’industrie de l’IA au Moyen-Orient.
Sauf que récemment, le gouvernement américain a imposé certaines restrictions sur les projets du pays, empêchant l’Arabie saoudite d’utiliser les puces Nvidia.
La réponse de Groq face aux restrictions du gouvernement américain
Malgré tout, Groq a exprimé sa confiance quant à l’absence d’obstacles réglementaires de la part des autorités américaines. En particulier les empêchements concernant son expansion prévue en Arabie saoudite. Et donc l’installation d’un bureau central pour la région dans la capitale saoudienne, Riyad.
« Nous avons communiqué de manière ouverte et franche avec les autorités commerciales quant à nos projets d’expansion dans cette région. Par ailleurs, nous avions déjà pris la décision, de notre propre initiative, de ne pas commercialiser nos produits auprès d’entreprises ou d’organisations chinoises, et ce, avant même la mise en place des mesures restrictives actuelles », a ajouté Ross.
Cela dit, il est tout à fait envisageable que Groq puisse travailler sur d’autres projets avec la compagnie pétrolière saoudienne. Mais dans quelles activités d’après vous ? Vos réponses en commentaires !
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