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IA et inclusion numérique : pourquoi 2,6 milliards restent déconnectés ?

L’IA ne sera bénéfique que si elle sert aussi ceux qui en sont aujourd’hui exclus. Pour beaucoup, elle représente déjà une assistance quotidienne. Pour d’autres, elle reste inaccessible, voire invisible.

Aujourd’hui encore, 2,6 milliards de personnes n’ont pas accès à internet dans le monde. Cela représente un tiers de la population mondiale, écarté des progrès technologiques. L’inclusion numérique devient ainsi une priorité sociale. Klaus Schwab le résume ainsi : « Cette révolution peut élever ou briser l’humanité. »

L’accès au haut débit favorise directement la croissance économique. Une augmentation de 10 % du haut débit stimule le PIB. Dans les pays en développement, cela représente une croissance supplémentaire de 1,4 % selon la Banque mondiale. Le numérique ne doit pas diviser, mais rapprocher les citoyens de nouvelles opportunités économiques.

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Une IA pour accompagner l’accès au savoir

L’IA permet de franchir des barrières autrefois insurmontables. Les traducteurs automatiques, les chatbots vocaux ou les outils éducatifs adaptatifs ouvrent l’accès à l’apprentissage. Des personnes illettrées peuvent désormais interagir grâce à des interfaces vocales simples et efficaces.

Manque d’infrastructures, coût élevé des équipements et faible niveau de compétences freinent l’accès global. En Europe, seuls 55,5 % des citoyens possèdent des compétences numériques de base. En Italie, ce chiffre chute à 45,8 %, bien en dessous de l’objectif européen fixé à 80 % d’ici 2030.

L’initiative EDISON a connecté plus d’un milliard de personnes dans des zones isolées. Grâce à 200 partenaires, des centres mobiles ont été déployés pour former localement. Résultat : un meilleur accès à la technologie, à l’emploi et à l’information dans des régions délaissées.

Les gouvernements doivent ouvrir l’écosystème IA

L’IA exige des données, des capacités de calcul et des talents rarement accessibles aux jeunes entreprises. Sans intervention, quelques géants risquent de monopoliser les ressources et fermer la porte à l’innovation. Il faut encourager les modèles ouverts, soutenir les PME et réguler les monopoles technologiques.

Plus de 78 % des entreprises utiliseront l’IA d’ici fin 2025, selon McKinsey. Mais sans cadre clair, les dérives menacent. La transparence des algorithmes, la protection des données sensibles et la lutte contre les biais sont essentielles. L’IA doit rester compréhensible, responsable et éthique.

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Une collaboration internationale devient indispensable

L’intelligence artificielle dépasse les frontières. De ce fait, des normes communes doivent émerger à l’échelle mondiale. L’OCDE propose déjà un observatoire des politiques d’IA, dans le but d’encourager de bonnes pratiques. La coopération mondiale permettra d’aligner les priorités sur la sécurité, l’équité et l’éthique.

L’IA peut transformer l’accès à l’éducation, aux soins ou à l’emploi, mais tout dépend de son déploiement. L’inclusion numérique doit être au cœur de cette transformation pour que personne ne soit laissé de côté. Ce n’est pas seulement une affaire de technologies, mais de choix collectifs. L’IA ne doit pas servir uniquement les privilégiés, mais renforcer la cohésion d’un monde déjà fragmenté.

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