Elon Musk, CEO de Tesla et SpaceX, vient de révéler l’objectif de Neuralink, sa nouvelle entreprise. Cette nouvelle firme aura pour but de développer une interface cerveau-machine. En parallèle, dans le cadre de la conférence Facebook F8, dédiée aux développeurs, Mark Zuckerberg a également dévoilé son intention de créer une interface similaire dans les années à venir. Ces technologies permettraient de contrôler les machines par la pensée.
Au même titre que plusieurs grands noms de la Silicon Valley, Elon Musk craint que l’intelligence artificielle ne finisse pas surpasser l’intelligence humaine. Afin d’éviter cette catastrophe, le CEO de Tesla et SpaceX cherche à permettre aux humains de développeur leurs propres capacités intellectuelles grâce à la technologie.
Après quelques semaines de rumeur, Musk vient de confirmer la création de Neuralink, une entreprise de développement d’interface cerveau-machine. Cette dernière cherche à créer un appareil microscopique à implanter dans le cerveau pour augmenter l’intelligence du porteur grâce à l’intelligence artificielle.
L’interface cerveau-machine d’Elon Musk servira dans un premier temps à soigner les blessures cérébrales
Dans un premier temps, cette interface aura pour but d’aider les personnes victimes de blessures cérébrales. Cette première version du dispositif sera disponible d’ici environ 4 ans. Par la suite, Musk estime qu’il faudra attendre 8 à 10 ans pour que le produit sera utilisable pour le reste du commun des mortels.
Au-delà de l’interaction, cette interface pourrait tout bonnement permettre à l’homme de fusionner avec les machines. Ainsi, il serait par exemple possible de reprogrammer notre code neurologique, et donc de nous transformer à notre guise. Toutefois, il reste à déterminer si les humains sont réellement prêts pour une telle révolution, qui soulève également des interrogations éthiques.
Une interface cerveau-machine créée par Facebook pour remplacer les claviers et les contrôleurs VR
Parallèlement à cette actualité, dans le cadre de la conférence Facebook F8, Mark Zuckerberg a également révélé son projet d’interface cerveau-machine. En l’occurrence, cette technologie ne reposerait pas sur un implant mais sur un système d’imagerie optique capable de scanner le cerveau 100 fois par seconde.
L’objectif serait de permettre à l’utilisateur d’écrire ce qu’il pense sans utiliser ses mains ou sa voix. Les pensées seraient directement retranscrites par écrit à une vitesse de 100 mots par minutes, soit 5 fois plus vite qu’à l’aide d’un clavier tactile. Par la suite, Facebook envisage de permettre aux utilisateurs d’interagir dans la réalité virtuelle à l’aide de cette technologie, pour remplacer l’écran ou les contrôleurs.
Entamé par l’équipe Building 8 il y a six mois, ce projet rassemble 60 ingénieurs. Ces derniers collaborent avec des chercheurs de l’UC San Francisco, l’UC Berkeley, la Johns Hopkins Medicine, la Johns Hopkins University’s et la Washington University School of Medicine de St. Louis spécialisés dans le Machine Learning.
Là encore, des questions d’éthique se posent face à cette technologie prometteuse. Certains craignent que Facebook n’utilise cette technologie pour collecter les pensées des consommateurs et les revendre à des entreprises, au même titre que de simples données personnelles. Pour l’heure, on ignore à quelle date cette technologie sera prête à être utilisée.
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