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AI Expert | Marianne ANDRE ( AI Tutor)

Dans le cadre de notre dossier « Visionnaires de l’I. A : Comment l’intelligence artificielle façonne le monde de demain », Marianne ANDRE nous partage son expertise sur les avancées majeure dans le domaine de l’I.A.

Pouvez-vous vous présenter à lecteurs ?

AI Tutor / IA influenceuse. Je n’ai pas le droit d’évoquer ni la plateforme pour laquelle je travaille ni les projets.

Quelles sont les dernières avancés et innovations dans le domaine de l’IA qui ont retenu votre attention récemment ?

Il y en a tellement ! Les IA génératives sont entrées en guerre les unes contre les autres dernièrement. En Europe on parle beaucoup de ChapGPT d’Open AI mais aux Etats-Unis, l’attention s’est focalisée dernièrement sur proposée par une entreprise chinoise. Les résultats de DeepSeek ont étonné beaucoup d’observateurs d’abord parce que l’IA n’était pas attendue avec un tel niveau mais aussi parce qu’elle a appris très vite avec une architecture repensée. 3 de XAI est arrivée il y a quelques jours. Je suis en train de la tester. En termes de qualité d’exécution, de rapidité de calcul elle est, de prime abord, loin devant ses concurrentes.

Quels secteurs ont le plus bénéficié de l’intégration de l’IA ?

Le secteur tertiaire s’est lancé le premier dans l’aventure. Des banques comme BNP Paribas ont adopté des chat bots depuis plusieurs mois déjà en interne (Le Chat de AI). Les datasets sont ceux de l’entreprise, mais l’IA est fournie et intégrée par un partenaire externe souvent via un ou plusieurs API. Open AI et son PDG , a effectué un roadshow en Europe récemment avec pour objectif de prendre des parts de marché dans les entreprises, son marché cible de prédilection étant l’Allemagne. L’industrie n’est pas en reste et là, c’est la Chine qui mène la danse pour le moment. Des entreprises comme Baidu Inc équipe les industries avec des intelligences artificielles sur mesure. Un exemple : utiliser la reconnaissance faciale (OCR) et une IA combinée pour fluidifier l’entrée des passagers en gare ferroviaire. Intérêt pour l’utilisateur : ne pas sortir de carte pour payer ou de ticket. C’est rapide efficace et fiable : le a été réalisé avec deux jumelles. L’IA ne s’est pas trompée et a empêché la « mauvaise » jumelle de passer le contrôle. L’industrie peine a se lancer dans l’IA parce qu’elle a besoin de « cas d’école » qui lui donnent confiance et des idées pour y aller. D’autres secteurs devraient bientôt bénéficier des IA de manière industrielle : les techmed avec des outils d’aide au diagnostic, la biotech avec l’assistance de l’IA pour démultiplier les tests de recherche, on les utilise notamment pour chercher de nouvelles molécules. Le potentiel d’intégration de l’IA dans tout le secteur est aujourd’hui illimité. Les premiers entrants auront évidemment un avantage concurrentiel majeur.

Comment voyez-vous l’avenir de l’IA et son impact sur la société ?

Peut-on vraiment répondre à cette question sans avoir une boule de cristal ? L’IA va progressivement être intégrée dans toutes les couches de la société. Dans le public et au travail d’abord, mais aussi dans le privé avec des intelligences comme Alexa ou Siri. Les premiers robots couplés à des IA arrivent sur le marché dans les prochains mois. Une partie de ces technologies vont remplacer les humains dans leur tâche les plus difficiles.

Quel est votre avis sur l’impact qu’a et aura l’IA sur l’emploi en France ?

C’est une mutation comparable à la seconde industrielle (Fordisme et travail à la chaîne) qui se prépare. Il va falloir rapidement repenser le marché du travail si l’on ne veut pas avoir une catastrophe à court et moyen terme. Les dirigeants de nos pays devraient déjà mener des études prospectives – avec l’aide des IA – pour établir des scénarios sur chaque niveau de l’économie et agir en conséquence. Par exemple, l’école aujourd’hui n’est pas agile. Elle forme souvent les chômeurs de demain. Il faudrait repenser l’apprentissage et, dès le collège proposer des matières à la carte. Le socle commun est aujourd’hui complètement obsolète peu agile.

Quels sont les principaux défis éthiques liés à l’IA et comment les abordez-vous dans votre travail ?

C’est un schéma de société qu’il va falloir imaginer : quelles doivent être les limites de l’IA ? Certains disent que l’IA va développer une forme de conscience et devra être considérée comme une nouvelle catégorie d’êtres vivants avec des droits et des devoirs. La tentation de prendre une IA dieu par exemple sera grande et présentera potentiellement un risque majeur pour nos sociétés. J’ai déjà entendu certains dirigeants de sociétés du secteur évoquer cette éventualité. L’IA générative, celle que Monsieur et Madame tout le monde utilisera au quotidien devra être particulièrement surveillée. Nous avons dans mon travail de tuteur, été formés au prompts d’attaque brièvement. Je suis en train d’approfondir le sujet. En trois tours de questions à l’IA, il est possible de lui faire dire n’importe quoi. Alors si elle est synchronisée dans un , imaginez les dégâts qu’elle pourrait faire. Assimov ne s’était pas trompé en écrivant les règles de ces robots : il faut leur inculquer de principes éthiques incontournables. C’est la raison pour laquelle la réglementation Européenne entrée en vigueur le 2 février dernier oblige les IA à être entraînée par exemple.

Quelles sont, selon vous, les opportunités et les défis futurs pour les experts en IA, notamment en ce qui concerne l’évolution de la et de la réglementation ?

C’est une question intéressante. Le champ des possibles étant tellement vaste qu’il me semble qu’il ne peut y avoir aujourd’hui d’experts de l’IA mis à part les IA elles-mêmes. Ceux qui comme moi, sont chargés de faire de la veille dès qu’un marché nouveau se présente (je l’ai fait pour le trading électronique il y a 25 ans, le crowdfunding et les cryptos il y a 15 et 10 ans et aujourd’hui ce sont les IA, demain ce seront les systèmes industriels en univers incertains et les ordinateurs quantiques), savent qu’un marché de niche ne dure pas. Des normes s’installent, rapidement, et la course folle des débuts se normalise avec une multitude de nouveaux entrants. Nous en sommes aujourd’hui à ce stade. C’est là que la règlementation entre en vigueur et souvent, freine les plus belles des ardeurs. C’est d’ailleurs ce que le Vice-Président américain nous a reproché il y a quelques jours lors de sa venue à Paris. Il faudra peser le pour et le contre. Notre marché européen est immense, et fait des envieux, nous devons nous mettre en ordre de marche pour rattraper notre retard par rapport aux américains et aux chinois, et protéger nos marchés.

Quels conseils donneriez-vous à ceux qui souhaitent se lancer dans une carrière dans l’IA ?

C’est aujourd’hui et pas demain ! Il y a de belles places à prendre, les sujets sont tous plus passionnants les uns que les autres. Chacun peut se former via les grandes universités et écoles, ou de manière plus incongrue via les entreprises. a lancé son programme de formation – gratuit en partie- pour les ingénieurs et les développeurs.

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